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mardi 27 octobre 2015

Type psychologique de personnages (8)

Le progrès perpétuel :
Un personnage ayant pour psychologie l'idée d'un progrès perpétuel possède, enracinée profondément en lui, la croyance que l'humanité s'améliore de génération en génération. Pour lui, toute avancée technique est non seulement nécessairement bonne, mais mieux que l'ancienne. Toute nouvelle connaissance, idée, etc. mène vers un monde meilleur.

Ce personnage :
— est enthousiaste envers l'avenir et optimiste en général,
— a un attrait pour la nouveauté,
— s'adapte facilement aux changements,
— minimise les effets négatifs de la nouveauté (une amélioration viendra à coup sûr les faire disparaître),
— regarde peu en arrière, sauf pour comparer en donnant l'avantage au présent et au futur,
— aime essayer de nouvelles choses,
— pense que les erreurs du passé ne peuvent pas se reproduire,
— etc.


Ses interactions sont difficiles avec les personnages : 
— pessimistes,
— sceptiques,
— critiques,
— anxieux,
— réfractaires au changement,
— s'intéressant à l'histoire,
— nostalgiques,
— idéalisant une autre époque,
— attachés à leurs habitudes,
— etc.

 Ses interactions avec l'intrigue seront différentes selon que celle-ci lui donne raison ou tort.

mardi 22 septembre 2015

Type psychologique de personnages (7)

L'athéisme :Absence de croyance en un (ou des) dieu(x) sous quelques formes que ce soit. Ensemble des idées, des théories et des opinions soutenues pour expliquer la conviction de la non-existence de toute divinité.


Un personnage athée passe généralement inaperçu sauf s'il est question d'interrogations fondamentales auxquelles les religions tentent de répondre. Par exemple,
— D'où venons-nous?
— Comment le monde a-t-il été créé?
— Quel est le sens de l'existence?
— Comment devons-nous agir?
— etc.


Cette conviction s'accompagne souvent d'un refus des explications surnaturelles. Cependant, si l'athée se tourne souvent vers la science pour trouver des réponses à ses questions, la science ne mène pas nécessairement les scientifiques à l'athéisme. Pour certains, la science renforce la croyance en l'existence d'un dieu créateur.


mardi 1 septembre 2015

Type psychologique de personnage (6)

L'ambition :
Elle peut être considérée comme faisant partie de la psychologie d'un personnage lorsqu'elle atteint le statut de passion. Alors, elle n'est plus simple cliché de vocabulaire, et elle prend tout son sens : un désir dévorant de réussite sociale, de pouvoir, d'honneur est le catalyseur de la presque totalité des actions du personnage. Ce dernier est animé d'un désir profond et prenant de paraître, de montrer de quoi il est capable, de se distinguer, de s'élever au-dessus de monsieur/madame tout le monde.

Une ambition peut être de petite ou de grande taille. Le plus important pour qu'un désir puisse porter ce nom, c'est l'ampleur qu'il prend chez le personnage. Qu'il veule être le meilleur cycliste de sa ville ou du monde, si un personnage y consacre presque toutes ses énergies, son temps et ses pensées : il est ambitieux.

Quelques exemples d'ambitions :
— gagner un concours, une compétition,
— obtenir un emploi particulier, une promotion,
— avoir mieux que ses voisins ou qu'un autre personnage,
— faire mieux que ses voisins ou qu'un autre personnage,
— faire partie d'une classe sociale supérieure,
— obtenir un diplôme, une récompense, un titre,
— faire partie d'un groupe sélect,
— manipuler son entourage pour être le seul à décider,
— maîtriser parfaitement un art, une vertu,
— être l'instigateur d'un changement,
— la réussite d'un autre personnage (enfant, conjoint, parent, ami, idole, etc.),
— être adulé par le public,
— passer à l'histoire,
— etc.


L'ambition peut commencer très petite, elle peut se faire l'écho de bonnes intentions, mais elle est liée de très près à l'amour-propre de l'ambitieux. Et, comme il y consacre pratiquement tout (efforts, temps, pensées, projets à long-terme, plan de carrière, choix de vie, etc.), il n'est pas rare qu'elle finisse par devenir plus importante que tout. S'il ne fait pas attention, l'ambitieux peut se refermer sur lui-même, c'est-à-dire ne considérer comme importants que ses efforts, que ses idées, que ses réussites. Ainsi, le changement d'un règlement du quartier peut pousser un personnage ambitieux (qui s'était battu pour ce changement) à la dépression ou à la rébellion parce que ce n'est pas lui qui a réussi à provoquer ce changement, parce que le changement est attribué (à tort ou à raison) à un autre personnage ou tout simplement parce que le changement ne se fera pas comme il le voulait à la virgule près (même si l'autre version est plus avantageuse pour les gens du quartier, parce qu'« après tout, se dit-il, les gens ne savent pas ce qui est bon pour eux »).

Et puis, que peut faire le personnage ambitieux lorsque l'objectif est atteint (et qu'il ne se révèle pas toujours aussi exaltant que prévu) ? En trouver un autre peut retarder le problème, cependant, tôt ou tard il n'y aura plus de promotions possibles, le statut de meilleur du monde sera atteint ou un autre personnage ambitieux le dépassera.

mardi 25 août 2015

Type de créatures imaginaires (2)

Anthropomorphisme :
Il s'agit de l'attribution de caractères, de relations, de réactions humains à des entités non-humaines ou de la description d'un phénomène comme s'il était humain. Il est souvent utilisé comme outil de description, mais il peut aussi servir à créer un personnage à part entière.

Le personnage anthropomorphique est le plus souvent un animal ou un dieu, cependant il existe beaucoup plus d'options :
— végétaux,
— éléments (vents, eau, feu, électricité, etc.),
— esprits (fantômes, anges, démons, ami imaginaire, etc.), 
— phénomènes (orages, tempête, etc.),
— concepts abstraits (la mort, la petite voix de la conscience, etc.),
— concepts concrets (une ville, l'océan, etc.),
— objets,
— etc.

L'utilisation de l'anthropomorphisme peut :
— modifier la perception du lecteur de l'entité anthropomorphique,
— rendre un personnage plus digne d'attention morale et de considération,
— simplifier un concept pour le rendre plus compréhensible pour l'esprit,
— aborder un concept sous un angle différent (par exemple, en créant des rencontres impossibles dans la vraie vie)
— permettre d'extrapoler un concept au sens littéral,
— donner une importance accrue à l'intuition,
— élargir les possibilités d'intrigues,
— imager la folie d'un personnage, 
— etc.

lundi 17 août 2015

Type psychologique de personnage (5)

L'hypocrisie :
Celle-ci découle d'un déséquilibre entre ce qui est dit et ce qui est pensé ou fait, entre ce qui est su et ce qui est révélé. On parle d'hypocrisie lorsque ce déséquilibre est conscient, voulu, voire planifié à des fins de manipulation. Dans le cas d'une hypocrisie inconsciente (la personne ne voit pas ou ne comprend pas l'opposition entre ses paroles ou ses pensées et ses actions), on qualifie plutôt l'individu d'incohérent. Une hypocrisie peut être le fait d'un individu ou celui d'un groupe plus ou moins grand lorsque les règles implicites diffèrent des règles explicites.

 Plusieurs caractéristiques sont généralement associées au personnage hypocrite comme le cynisme, l'égoïsme, l'égocentrisme, la soif de pouvoir, le sentiment de supériorité (intellectuelle ou autre), la considération de la vie comme un jeu ou l'impression d'être le seul à comprendre ce qui est vraiment important. L'hypocrisie peut alors être utilisée par un personnage pour :
— exclure un personnage d'un groupe ou le discréditer,
— obtenir des renseignements sans rien donner en échange,
— dirigé un personnage dans une embuscade,
— créer un bouc émissaire pour éviter de subir les conséquences de ses actes, 
— s'élever dans une hiérarchie ou prendre la place d'un autre personnage,
— obtenir une récompense,
— etc.


Cependant, dans d'autres contextes, l'hypocrisie est considérée comme acceptable et perd ses connotations négatives (et les caractéristiques associées susmentionnées). Par exemple :
— l'hypocrisie dirigée uniquement vers les opposants (ainsi un personnage trouvera acceptable et même souhaitable que son ami soit hypocrite envers leur ennemi, alors qu'il trouverait inadmissible ce comportement envers lui (même venant de son ennemi),
— les mensonges nécessaires lors de la préparation d'une surprise,
— les comportements adoptés temporairement à titre d'exemples pour montrer en quoi ils ne sont pas souhaitables,
— les réponses cachées pour permettre aux autres personnages de les découvrir eux-mêmes (parce exemple, dans le cas d'un enseignant),
— les informations cachées pour le bien des autres (si évidemment, il s'agit du bien des autres et non pas de celui du personnage qui cache lesdites informations),
— etc. 


 Évidement, même les personnages qui utilisent ces types d'hypocrisie plus acceptable ne sont pas à l'abri de reproches tels que « menteur » ou « hypocrite », même si les retombées et les rancunes sont souvent moins prononcées qu'elles peuvent l'être dans les autres cas.

mardi 9 juin 2015

Type psychologique de personnage (4)

Le scepticisme :
Cet état d’esprit, qu’il faut comprendre comme un comportement plutôt que comme une position bien définie, découle d’une philosophie selon laquelle la vérité absolue n’existe pas et que le jugement doit être, par conséquent, suspendu. Les sceptiques doutent, ils ne nient pas. Dans certains cas, ils aimeraient même que quelqu’un puisse les convaincre parce qu’ils trouvent l’idée intéressante, mais, comme sceptiques, ils se doivent de douter jusqu’à preuve du contraire.

Évidemment, cet état d’esprit est très peu pratique au quotidien. Aussi un sceptique pur reste exceptionnel. Cependant, dans la lignée de Newton et Locke, la plupart des sceptiques vont considérer que certains faits, explications ou connaissances ont plus de chances d’être véridiques que leur(s) alternative(s). Le scepticisme étant un comportement consistant à réserver son jugement, ces sceptiques vont douter (sans infirmer) de la valeur des dogmes, des règles et, en général, de tout ce qui n’est pas prouvé de manière incontestable.

Mais — et c’est ce qui permet d’imaginer une grande variété de personnages sceptiques — ce qui constitue une preuve irréfutable diffère selon les individus. Ce qui explique que chaque sceptique doute de certaines informations, mais pas d’autres.

Voici quelques types de preuves :

— la parole d’un parent ou d’un enseignant pour les enfants,
— la parole de Dieu,
— la position d’un organisme ou d’une personne (par exemple, la plupart des amateurs de la théorie du complot croient que le fait que les représentants du gouvernement nient leurs arguments est en soi un argument en leur faveur),
— l’expérience personnelle,
— un raisonnement logique,
— le résultat d’une (ou d’un ensemble d’) expérience(s) scientifique(s),
— etc.

Selon les connaissances du personnage dans le domaine qu’il considère comme bassin de preuves irréfutables (par exemple, la science ou la religion), il sera plus ou moins facile de lui fournir une preuve irréfutable. Un sceptique peut avoir tort comme il peut avoir raison, c’est sa façon de réfléchir — son comportement — qui le distingue.

mardi 19 mai 2015

Types de créatures imaginaires (1)

Les fantômes

Ils sont la réincarnation d’une personne morte, mais d’une façon non naturelle. Il est, en général, admis qu’un fantôme « reste » sur la terre d’une façon temporaire en attendant le règlement de quelque chose, par peur de traverser de l’autre côté ou parce qu’une faute personnelle (par exemple, le suicide) l’y oblige. Ce sont donc des êtres incomplets, souvent nébuleux. Leurs apparitions sont surnaturelles (que leur apparence soit humaine, fantomatique ou invisible [sons, déplacement d’objets, etc.]). Elles peuvent se faire en rêve ou dans la réalité, être perçues d’une seule personne ou de tous.


Dans une histoire, les fantômes peuvent :
— donner un avis ou révéler une information que le personnage n’aurait pas autrement puisqu’ils ont un savoir plus grand que les mortels à cause de leur situation de fantômes ou de leur histoire personnelle,
— être invoqués dans une cérémonie (par exemple, nécromancie, ouija, etc.)
— influencer sur la vie du personnage en l’aidant, en le mettant dans l’embarras, en le faisant passer pour fou,
— posséder une personne de façon continue ou sporadique,
— posséder un lieu,
— être le gardien d'un lieu ou d'un objet précieux,
— être limités à un lieu ou pouvoir se déplacer à leur guise,
— avoir accès à des endroits inaccessibles pour les autres personnages (par exemple, en passant à travers un mur),
— avoir besoin d’un être charnel pour certaines actions (par exemple, prendre un objet),
— permettre une deuxième vie à un personnage mort,
— amener une atmosphère plus mystérieuse, magique ou mythique, 
— être le fait de l'imagination ou de la maladie d'un personnage,
— etc.


L’intrigue peut concerner directement les fantômes — ce sont alors leurs enjeux qu’on tente de résoudre — ou les concerner indirectement.


mardi 17 mars 2015

Type psychologique de personnage (3)

La généralisation hâtive:
Action de généraliser à partir d’un faible échantillon de faits, de données ou d’éléments. Elle mène souvent à une conclusion fausse.


La généralisation hâtive est souvent associée à une erreur de logique (volontaire), à une manipulation que ce soit en rhétorique ou en science. Pourtant, c’est aussi un réflexe de pensée très fréquent dans la vie quotidienne. Ce type de généralisation peut donc être un moteur d’intrigue, peu importe s’il est conscient…

— Un personnage peut vouloir atteindre des objectifs personnels et être sans égard pour les autres ou les dégâts qu’il peut causer,
— Un personnage peut vouloir influencer le comportement d’un autre personnage (Tu sais ce qu’on dit : qui se ressemble s’assemble. Tu ne peux pas lui faire confiance, elle a déjà été amie avec Pierre ! Je l’ai entendu élever la voix contre sa fille, c’est évident que c’est un colérique, tu ne devrais pas t’approcher du lui !),
— Un personnage peut vouloir manipuler l’opinion publique, convaincre qu’une information fausse est vraie (ou l’inverse),
— Un personnage peut vouloir flatter son orgueil en étendant son influence sur les autres,
— Etc.


…… ou inconscient.

— Un personnage irrité ou en colère verra n’importe quel geste des autres autres comme un toujours ou un jamais (Tu ne m’écoutes jamais ! Tu as toujours une bonne excuse pour me laisser tomber !),
— Un personnage superstitieux cherchera à généraliser des hasards (Je portais ce chandail lors de ma dernière victoire ! Ma mère a mis son chapelet sur la corde à linge et il a fait beau !),
— Un personnage timide ou anxieux généralisera une situation en ne tenant compte que des aspects négatifs,
— Un personnage qui a subi une trahison verra des signes de trahison partout (Magali aussi jouait au volleyball et elle a fini par me tromper ! Simon m’a menti sur son âge, c’est sûr qu’il me ment sur le reste !),
— Un personnage peut être tout simplement de mauvaise foi,
— Un personnage peut baigner dans un contexte où la généralisation hâtive est la norme,
— Un personnage désillusionné peut attribuer systématiquement une cause négative ou cynique aux paroles, actes, évènements, etc.
— Etc.


Que ce soit dans un acte unique, dans un domaine spécifique ou de façon quasi générale, la généralisation hâtive peut rendre les personnages plus humains ou à l’inverse leur enlever leur humanité, compliquer une situation qui pourrait être simple, créer des malentendus, des incompréhensions, des querelles ou même des guerres entre personnages. Elle peut servir à déclencher l’intrigue, à retarder son dénouement, à la mener dans des impasses, à créer des retournements de situation, etc.

Caroline

mardi 17 février 2015

Type psychologique de personnage (2)

Le matérialisme :
Doctrine affirmant que la matière est le seul constituant de l’univers, que rien n’existe en dehors du monde matériel ou physique.

Pour les matérialistes, l’âme et l’esprit sont des manifestations de la matière comme tout le reste. Ils rejettent tout ce qui ne fait pas partie du monde naturel — fait, force, créature surnaturelle —, toute explication qui sort du cadre physique, matériel ou naturel. D’une certaine façon, nous pouvons résumer leur pensée en disant que pour eux seules les explications scientifiques sont valables. Tout ce qui relève de la croyance est, pour eux, sans valeur d’un point de vue de la connaissance, et, par conséquent, sans intérêt.

Peu de personnages sont d’un matérialisme (ou d’un « immatérialisme ») pur. Par exemple, tout ce qui a trait à la spiritualité est rarement compatible avec la doctrine matérialiste. Le milieu peut aussi jouer un rôle dans le niveau de matérialisme d’un personnage, ainsi selon l’époque dans laquelle il évolue — selon l’état des connaissances scientifiques, selon la place qu’occupe la religion, etc. — celui-ci sera entouré d’autres personnages plus ou moins matérialistes.

Le matérialisme (ou son contraire) peut teinter également la psychologie de l’ensemble des personnages d’un récit afin de créer une atmosphère ou d’ancrer en profondeur une intrigue particulière. Toutefois, il peut aussi être intéressant de présenter un personnage dont le niveau de matérialisme tranche radicalement avec celui de son entourage. Dans ce cas, le clivage entre le personnage et les autres peut alors mener à des frictions plus ou moins grandes dépendamment de l’attachement de chacun à sa croyance et de la pression sociale induite par la conception du plus grand nombre.


Caroline

mardi 3 février 2015

Type d’interrelations (1)

La jalousie / rivalité

La jalousie et la rivalité sont deux moteurs d’action riches en possibilités. En possibilités d’actions, de retournements de situations et de péripéties bien sûr, mais aussi en possibilités de description et de présentation de personnages. Ce sont des sentiments généralement forts qui teintent les pensées et les actions de ceux qui les ressentent.

Jalousie :
            — envie, désir d’obtenir un avantage concret (objet, trait physique, etc.) ou abstrait (victoire, qualité, relation, etc.) obtenu par la personne qui est l’objet de la jalousie.
— à son extrême, la jalousie est un sentiment de peur d’être remplacé, trompé, oublié.

Rivalité :
            — Opposition entre deux personnes ou plus qui convoitent un même avantage, concret ou abstrait, mais qui ne peut revenir qu’à l’un d’entre eux.


Ainsi, la principale différence entre les deux est que si je suis jalouse, je veux la même chose que l’autre, mais sans que ce soit à son détriment. Tandis que si je suis sa rivale, je veux quelque chose « à sa place », quelque chose que j’aurais, mais qu’elle n’aura pas.

Donc, il y a rivalité si Mérédith convoite le copain de Sarah. Toutefois, ce n’est que jalousie, si elle veut un copain comme Sarah ou un copain comme celui de Sarah.

Le sentiment de jalousie comme celui de rivalité peut être partagé par plusieurs personnages ou non. Robert peut penser que Nina est sa rivale sans que son sentiment soit partagé par Nina. Pierre peut être jaloux de Victor parce qu’il est intelligent alors que Victor est jaloux du courage de Pierre. Et, ainsi de suite.

Caroline 


mardi 20 janvier 2015

Type psychologique de personnage (1)

L’hédonisme philosophique :

Celui-ci affirme que la recherche du plaisir sous-tend le choix des actions humaines. Par exemple, les buts ne sont pas recherchés pour eux-mêmes, mais pour le plaisir qu’ils peuvent nous apporter. Pour cette philosophie, la recherche de plaisir et l’évitement de la souffrance sont la meilleure raison morale d’agir.

S’inspirer de l’hédonisme dans la conception d’un personnage peut amener à différents résultats dont les principaux sont :

— L’hédonisme extrême : le personnage croit à cette philosophie sans limites, sans nuances et sans remises en question. C’est un être qui peut appliquer ce principe de façon individuelle en ne pensant qu’à lui ou, au contraire, se sentir porteur d’une vérité et vouloir la partager avec tout le monde. Mais, dans tous les cas, ses actions sont sans demi-mesure, et il ne tient compte d’aucune autre préoccupation.

— L’hédonisme mesuré : le personnage croit à la beauté de cette philosophie. En fait, il croit plus à la beauté du bonheur partagé et agit de façon à développer un contexte permettant à celui-ci d’émerger dans le monde (par exemple, Patch Adams dans le film Docteur Patch représente ce type d’hédonisme). Ce n’est pas une recherche du plaisir pour le plaisir, mais pour rendre les vertus du plaisir accessibles à tous.

— L’antihédonisme : le personnage ne croit pas aux vertus du plaisir. Il croit que celui-ci n’est qu’une perte de temps ou l’apanage des fainéants. Il oppose fermement plaisir et raison. Il a une idée de la morale qui s’approche du devoir, un devoir basé sur un raisonnement logique et non sur l’empathie, la compassion ou une autre émotion.


Évidemment dans une histoire, il y a généralement plusieurs personnages, et c’est le clash (ou les ressemblances) entre les différences psychologiques qui jetteront une des bases principales des intrigues.

Caroline

mercredi 3 décembre 2014

Le personnage anonyme

Dans la vie, lorsque nous rencontrons une nouvelle personne, nous essayons de déterminer (à peu près) son âge, nous l’interrogeons sur son nom, souvent sur sa profession et nous espérons que la conversation qui en résultera sera intéressante. Mais, c’est parce que souvent, nous n’avons aucune idée de « l’intrigue » que cette personne et nous serons amenés à jouer. Nous tâtonnons donc en espérant découvrir s’il y aura ou non une histoire. Par la suite de la conversation et les rencontres subséquentes (s’il y en a), nous étofferons notre connaissance de cette personne.

Dans notre roman, par contre, nous connaissons avant l’écriture (si nous avons un plan) ou avant la réécriture quelles seront l’intrigue et la place qu’occupe chaque personnage dans cette dernière. De plus, le lecteur est (plus ou moins) dépendant des indications, descriptions et dialogues donnés par l’auteur. Se borner à donner que ces indications (âge, nom, profession) revient donc à faire de notre personnage un anonyme, un être sans profondeur. Cela est encore plus vrai lorsque ces éléments n’ont rien à voir avec l’intrigue.

Si Luc, 27 ans, est attaqué par un chien, peu importe qu’il soit caissier, secrétaire ou juge. Il est beaucoup plus intéressant de le connaître un peu plus. Est-il téméraire? A-t-il suivi des cours de survie en forêt? Est-il plutôt défaitiste ou optimiste? Est-il un trou de cul que le lecteur espérera voir remettre à sa place par le chien de garde ou un « saint » dont le travail pourrait être remis en cause par cette attaque? Quelles sont les idées pour lesquelles il se bat? Quelle est son opinion sur les animaux? Ce sont plutôt les réponses à des questions comme celles-ci qui influenceront le ressenti du lecteur, qui détermineront la façon de raconter l’attaque, le choix du vocabulaire et des connotations.

Pour qu’un personnage soit non anonyme, il n’est pas nécessaire (bien que rien n’empêche de le faire) de le décrire en long et en large dans un portrait se situant dans l’introduction. Les informations qui enrichissent sa personnalité, son histoire et ses valeurs peuvent être introduites tout au long de l’histoire par la narration, par les dialogues, par ses réactions, par ses rencontres avec les autres personnages, etc.

Caroline

mardi 4 novembre 2014

S’assurer que les personnages ne sont pas interchangeables

Ce qui distingue le plus un personnage d’un autre, ce n’est pas tant son aspect physique que sa personnalité, ses buts, ses valeurs, ses choix. Ainsi, une astuce comme la mise en situation comparée est un outil simple pour s’assurer que chaque personnage a un univers personnel et apporte un plus — qui ne pourrait pas être amené par un autre personnage — à l’histoire.

La mise en situation comparée en action :
1- Choisir trois situations en lien avec l’intrigue principale, mais de type différent, par exemple, une scène d’action, une scène de réflexion, une conversation.
2- Mettre en action, les personnages, chacun leur tour, dans chacune des mises en situation.
3- Comparer les résultats.

Les choix, actions et réactions des personnages dans ces mises en situation vous aideront pour analyser vos personnages, pour découvrir s’ils ont vraiment une personnalité (distincte) et vont donneront des indices pour retravailler vos personnages au besoin.

Caroline

lundi 22 septembre 2014

La preuve romanesque


« Il est en effet plus difficile de mettre des répliques constamment drôles dans la bouche d’un personnage que de prétendre (paresseusement et sans donner de preuve) qu’il l’est. »* - Marc Fisher

En tant que lectrice (acharnée) et auteure (à temps perdu… — un peu d’autodérision ici), mon expérience m’enseigne que dans les romans, un peu comme au cinéma, il ne suffit pas de dire les choses, il faut surtout les mettre en action, car c’est ainsi que l’émotion naît (en tout cas, c’est comme ça pour moi!), et cela est normalement garant de l’intérêt du lecteur à poursuivre sa lecture.

Voyons deux exemples pour expliquer ce qu’est la preuve romanesque :

Texte 1
« Depuis la deuxième secondaire, Roxanne est éprise du beau Hugo, qui de son côté ne semble pas la remarquer. Roxanne est consciente que sa réputation de première de classe ne l’aide en rien à attirer l’attention des garçons. La jeune fille soigne pourtant son apparence et, sous les conseils de sa meilleure amie Claudia, a récemment osé le maquillage. Elle a mérité quelques compliments, mais évidemment pas de la part d’Hugo. Roxanne voudrait tant qu’il la remarque! Secrètement, elle échafaude différents scénarios dans lesquels elle trouve enfin le courage de lui parler. »

Texte 2
« Roxanne jette un regard désintéressé au pupitre libre à côté du sien. La porte qui s’ouvre en grinçant attire alors son attention. Hugo fait son entrée et repère aussitôt le seul pupitre disponible. Plus le jeune homme avance, plus vite bat le cœur de Roxanne. Elle sent le rouge monter à ses joues et la panique l’envahit à la seule idée qu’il puisse la voir ainsi. Roxanne jette un coup d’œil vers sa meilleure amie Claudia, assise sur sa droite. Celle-ci lui glisse entre les doigts le tout nouveau gloss acheté la veille, soulignant son geste d’un clin d’œil complice. Nerveusement, Roxanne applique le rose sur ses lèvres.
— Je suis content d’être à côté de toi, entend-elle alors. Toi, t’es bonne en maths, je vais peut-être finir par comprendre de quoi!
            Levant les yeux, Roxanne manque de s’étouffer en réalisant qu’Hugo lui adresse la parole. Incapable d’articuler un mot, elle tente un sourire maladroit. Zut! Je dois absolument trouver le moyen de lui parler sans avoir l’air d’une imbécile, se promet-elle. Après tout, on sera voisin de pupitre pour le reste de l’année. Roxanne sourit à cette pensée. »

Dans le premier texte, on nomme, on présente les sentiments amoureux de Roxanne. Dans le deuxième, on met en scène ces mêmes sentiments, on prouve l’amour qu’elle éprouve pour Hugo en montrant les « symptômes » de cet amour (son cœur qui bat plus vite, le rouge sur ses joues, sa nervosité, son incapacité à lui parler). Cela ressemble à la façon dont nous percevons nos propres sentiments (et reconnaissons les sentiments chez les autres), ce qui donne de la profondeur aux  ressentis de nos personnages et facilite l’apparition d’un ressenti similaire chez le lecteur.

De plus, le texte 2 a l’avantage de mettre les personnages en action. On y trouve un début d’intrigue (Hugo sera assis aux côtés de Roxanne toute l’année) qui laisse entrevoir le développement d’autres péripéties et sous-intrigues (Roxanne tentera diverses actions pour tirer profit de cette situation et atteindre son objectif : avoir l’attention d’Hugo).

La preuve romanesque est donc essentielle. Elle s’élabore dès les premières esquisses des descriptions de nos personnages et de notre plan, puisque les contextes, actions et réactions en sont des éléments centraux.

Karine

* Source : FISHER, Marc. Conseils à un jeune romancier, Montréal, Québec Amérique, 2000, page 124



lundi 8 septembre 2014

Intrigue ou personnage?

Il m’arrive parfois de terminer la lecture d’un roman et de constater qu’il ne s’y est rien passé, que l’histoire n’a que très peu évolué entre la première et la dernière page. Je réalise alors que ce qui a gardé mon intérêt jusqu’à la fin, malgré la pauvreté de l’intrigue, est la profondeur du personnage, ses questionnements, ses crises d’angoisse, ses petites joies, ses illusions, ses défaites, ses idées, son humour, etc. Bref, un personnage attachant et émouvant, un personnage à la psychologie bien développée, avec son lot de problèmes et de manies typiquement humains (un personnage vivant, quoi!) peut attiser ma curiosité au point de me faire oublier la stagnation de l’histoire. Ce fût le cas à la lecture de certains romans de Martin Page (Peut-être une histoire d’amour, éditions de l’Olivier, par exemple) ou de Charlotte before Christ (éditions du Boréal) du québécois Alexandre Soublière.

À l’inverse, il m’arrive de lire des romans où les péripéties sont si nombreuses que je ne saurais remettre l’histoire en ordre du premier coup, ou encore, des histoires bien ficelées, avec des suspens bien dosés et de belles surprises, mais qui, malheureusement, n’ont pas su me rendre leurs personnages attachants. Ces romans (je n’en nommerai pas) sont pour moi comme certains films de divertissement américains : je passe un bon moment pendant que je les regarde (les lis), mais aussitôt qu’arrive le mot FIN, je passe à autre chose. Contrairement au premier type de roman dont j’ai fait mention, je ne me surprends pas (ou très rarement) à repenser à l’histoire, aux situations vécues par les personnages ou aux personnages eux-mêmes quelques jours plus tard alors que j’attends l’autobus…

Personnellement, j’ai assurément un penchant pour les personnages tourmentés, qui se heurtent aux dures réalités de la vie (ce qui n’empêche en rien l’humour, ni une fin heureuse). Chacun a ses préférences côté lecture, c’est ce qui permet à une variété de styles de cohabiter (et de survivre!). Il en va de même pour l’écriture. Mon petit doigt me susurre même qu’il est fort probable que vous aimiez écrire ce que vous aimez lire…

Idéalement, un bon roman saura doser les deux aspects abordés ici : des personnages bien campés auxquels le lecteur s’attachera (et même s’identifiera) et une intrigue développée avec doigté, comportant un nombre adéquat de rebondissements. Mais si un choix était à faire entre les deux, que répondriez-vous? Préférez-vous mettre vos énergies sur l’intrigue au détriment des personnages, ou l’inverse?

Au plaisir de vous lire!


Karine

lundi 1 septembre 2014

Action banale, réaction révélatrice

Les personnages sont les moteurs de l’intrigue, c’est pourquoi ce que nous considérons comme des actions peut, en fait, se révéler être des réactions.

Par exemple, voici une action :

Martin, un environnementaliste convaincu, lit un article écrit par un industriel qui croit que la cause environnementaliste est une chimère inventée de toutes pièces.

C’est simple, c’est dans l’air du temps, certains diraient que ça s’approche dangereusement d’un cliché. Pourtant, cette action est de peu d’importance, c’est la suite qui exposera la psychologie de Martin, qui fera progresser l’intrigue et réussira (ou non) à s’extraire du cliché et à captiver le lecteur.


Voici quelques possibilités de réactions :

A- Excédé, Martin arrête sa lecture après deux phrases au risque de manquer une information capitale pour la suite (sa motivation : personne ne peut croire ça, juste de lire l’article lui donne envie d’étriper son auteur, il manque de temps et finira de le lire plus tard, etc.).
B- Martin lit l’article en entier, le résume par une simplification excessive et part en guerre contre tous ceux qui mentionnent l’article devant lui (sa motivation : défendre ses idées à tout prix, réduire la crédibilité de son adversaire, impressionner quelqu’un, la croyance que toute personne intelligente est nécessairement de son avis, etc.).
C- Il lit seulement le titre et entreprend immédiatement d’organiser une manifestation contre l’entreprise de l’industriel (sa motivation : prévoir une catastrophe imminente, impressionner quelqu’un, exprimer un besoin d’agir, etc.).
D- Martin lit l’article en mettant ses convictions de côté pour mieux comprendre la pensée de son ennemi (sa motivation : bien se préparer à un débat, mieux comprendre les enjeux du débat, mettre à l’épreuve ses idées, mettre en pratique le conseil « mieux vaut rester près de ses ennemis », etc.).
E-


Évidemment, ces réactions entraînent elles-mêmes d’autres possibilités. Par exemple, la réaction D pourrait aider Martin à clouer le bec de l’industriel dans un débat médiatique comme elle pourrait le mener à se laisser charmer par l’industriel (à force de côtoyer ses idées et lui) et à adopter son point de vue. La fermeture d’esprit présente dans les réactions A, B et C rendront la dernière possibilité improbable (mais pas impossible, dépendamment de l’enchaînement des actions et réactions de l’intrigue).


Caroline

lundi 11 août 2014

Le syndrome de la page blanche (astuce #5)

Que ce soit pour imaginer un personnage, pour l’étoffer ou pour débloquer une intrigue, voici une astuce simple qui ouvre la porte à l’inspiration : la discussion imaginaire avec vos personnages. Il s’agit, bien sûr, d’une discussion écrite afin d’en conserver des traces.

Cette technique permet :
— d’écrire,
— de comprendre pourquoi les personnages ne veulent pas faire ce qu’on veut leur faire faire,
— de nous plonger dans l’univers de notre texte,
— de réfléchir à nos différentes options,
— de trouver des pistes afin de poursuivre notre récit,
— de développer certains aspects de l’intrigue, d’étoffer le plan,
— de se familiariser avec la voix, le ton du personnage,
— de prendre conscience du type de personnalité du personnage, de son état émotionnel
— d’imaginer les comportements gestuels du personnage,
— etc.

Quelques pistes de question pour imaginer ou étoffer un personnage :

1- À quoi ressemble son logement ?
2- Qualité de la voix, style de parler, expressions favorites ?
3- Quel est son style d'habillement ? Ses vêtements favoris ?
4- Quelles sont son instruction et son expérience?
5- Quel emploi occupe-t-il ou a-t-il déjà occupé ?
6- Quels sont ses ambitions personnelles et ses objectifs de carrière ?
7- Qui sont les autres membres importants de la famille ?
8- Qui sont les gens de son entourage ? Quelles sont ses relations avec eux ?
9- Quelles sont ses peurs, ses inhibitions ?
10- Quels sont ses intérêts ?
11- A-t-il des cachettes secrètes, des lieux favoris ?
12- Qu’est-ce qui le fait rire ?
13- Comment se voit-il ?
14- Que veut-il obtenir dans cette histoire ?

Pour débloquer une intrigue, les questions varient en fonction de l’intrigue, des personnages impliqués et du problème spécifique.

Caroline

lundi 14 juillet 2014

Exercice littéraire (3)

La rencontre

1- Choisir deux personnages qui viennent d’histoires différentes. Ce peut être de nos propres textes ou d’autres romans. Plus l’univers des récits et la personnalité des personnages différeront entre les protagonistes choisis, plus le contact sera riche en potentiel d’intrigue.

2- Lire les histoires d’où proviennent les personnages. Prendre quelques notes, pour faire un portrait rapide des personnages et de leur univers.

3- Écrire un récit, un dialogue ou même un moment qui met en scène les personnages choisis. Ceux-ci doivent conserver leurs qualités, leurs défauts et toutes leurs caractéristiques. Par contre, ils peuvent évoluer au contact de l’autre. Il est possible de choisir l’univers d’un des deux personnages pour le nouveau texte, ou un univers complètement différent.


4- Il est aussi possible d’augmenter le nombre de personnages ou celui de sources de départ.



lundi 12 mai 2014

Le rôle du personnage principal

Le personnage principal est le moteur de l’intrigue. Sans lui, point d’histoire. Tout le reste, les lieux, les situations, même les personnages secondaires n’existent que pour mettre en valeur ce qu’il a à dire, que pour transmettre son message.

Il doit donc prendre une part active à l’action, l’influencer en prenant des initiatives. Le personnage principal ne peut pas que subir, observer et se laisser porter par les évènements.

Bien sûr, il y a des moments dans le récit où il sera victime, observateur ou décontenancé et, par conséquent, passif. Mais à un moment ou à un autre, il devra apporter quelque chose à l’histoire, avoir un impact sur elle. Ainsi, les épreuves peuvent arriver sans que le personnage principal y soit pour quelque chose. Toutefois, si elles se résolvent toutes (ou presque toutes) de la même façon, sans initiatives ou interventions du personnage principal, il y a lieu de se demander à quoi il sert.

Un personnage principal, c’est un moteur. Tout comme dans une automobile, c’est lui qui donne la puissance, qui fait avancer les choses.

Caroline

lundi 5 mai 2014

Le personnage qui agit à l'encontre de sa personnalité

En général, les personnages doivent agir en accord avec leur personnalité et leurs valeurs. Cela les rend plus vraisemblables. Mais, il arrive que, pour les besoins de l’intrigue, l’un d’eux agisse de façon étonnante ou déroutante. Cela doit être amené avec subtilité pour ne pas causer le décrochage du lecteur.

Voici 6 raisons qui peuvent pousser un personnage à agir à l’encontre de sa personnalité et de ses valeurs :

1. L’importance de l’objet de la quête :
Évidemment, cette importance n’est pas absolue, mais est déterminée par la personnalité et les valeurs du personnage. Ainsi, un parent, qui ne traverserait pas la rue à un feu rouge, pourrait en venir à enfreindre la loi pour aider son enfant malade. À la condition, toutefois, que les autres options aient été écartées. Cela ne peut pas être son premier réflexe. Pour des raisons similaires, un peureux notoire s’élancera au secours d’une personne chère à son cœur.

2. La jalousie, la vengeance ou un autre sentiment provoqué par une situation extrême :
Ces sentiments peuvent pousser un personnage à vouloir (ou à faire) du mal à ceux pour qui, avant cette situation, il ne voulait que du bien. Il peut aussi créer des alliances déroutantes ou poser des gestes qu’il regrettera par la suite.

3. Une insulte ou un pari :
Un personnage peut décider d’agir différemment de son habitude pour prouver (à lui ou aux autres) qu’il ne possède pas un défaut (par exemple, la couardise) ou au contraire qu’il possède une qualité (par exemple, être cool). Une autre raison qui pourrait lui servir de motivation est la possibilité d’impressionner une ou plusieurs personnes qui pourraient lui permettre de réaliser un projet.

4. La désillusion ou le désespoir :
La désillusion (perte d’une croyance souvent à la base d’une valeur) peut amener un personnage à une plus croire en ses valeurs ou en ses alliés habituels. Cette perte de sens peut être temporaire ou mener à un changement radical de valeurs et, des fois, de personnalité.
Le désespoir (perte de l’espoir dans la quête) peut être fatal s’il n’est pas limité dans le temps. Il peut provoquer un abandon ou au contraire être l’initiateur d’une action risquée dont la réussite est à peu près impossible.

5. La ruse :
Un personnage peut faire semblant d’agir d’une certaine façon pour faire croire à son ennemi qu’il est de son côté.

6. La vie :
Le personnage peut aussi tout simplement être changé par la vie, à condition que cela soit graduel.


Évidemment, ces raisons doivent être perceptibles pour le lecteur. Elles doivent être « expliquées » ou au minimum dévoilées. Selon la construction de l’intrigue, cette information peut apparaître avant, pendant ou après l’action.

Caroline