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lundi 11 août 2014

Le syndrome de la page blanche (astuce #5)

Que ce soit pour imaginer un personnage, pour l’étoffer ou pour débloquer une intrigue, voici une astuce simple qui ouvre la porte à l’inspiration : la discussion imaginaire avec vos personnages. Il s’agit, bien sûr, d’une discussion écrite afin d’en conserver des traces.

Cette technique permet :
— d’écrire,
— de comprendre pourquoi les personnages ne veulent pas faire ce qu’on veut leur faire faire,
— de nous plonger dans l’univers de notre texte,
— de réfléchir à nos différentes options,
— de trouver des pistes afin de poursuivre notre récit,
— de développer certains aspects de l’intrigue, d’étoffer le plan,
— de se familiariser avec la voix, le ton du personnage,
— de prendre conscience du type de personnalité du personnage, de son état émotionnel
— d’imaginer les comportements gestuels du personnage,
— etc.

Quelques pistes de question pour imaginer ou étoffer un personnage :

1- À quoi ressemble son logement ?
2- Qualité de la voix, style de parler, expressions favorites ?
3- Quel est son style d'habillement ? Ses vêtements favoris ?
4- Quelles sont son instruction et son expérience?
5- Quel emploi occupe-t-il ou a-t-il déjà occupé ?
6- Quels sont ses ambitions personnelles et ses objectifs de carrière ?
7- Qui sont les autres membres importants de la famille ?
8- Qui sont les gens de son entourage ? Quelles sont ses relations avec eux ?
9- Quelles sont ses peurs, ses inhibitions ?
10- Quels sont ses intérêts ?
11- A-t-il des cachettes secrètes, des lieux favoris ?
12- Qu’est-ce qui le fait rire ?
13- Comment se voit-il ?
14- Que veut-il obtenir dans cette histoire ?

Pour débloquer une intrigue, les questions varient en fonction de l’intrigue, des personnages impliqués et du problème spécifique.

Caroline

dimanche 6 octobre 2013

Le syndrome de la page blanche (astuce #4)

La panne d’inspiration : la galère des écrivains! Pas de panique, il existe des moyens pour redémarrer le moteur Imagination. Continuons aujourd’hui notre série d’astuces pour vaincre le syndrome de la page blanche.

Retrouver son cœur d’enfant
« Maman, ton lit est un bateau et tout autour, c’est de l’eau! Attention de ne pas tomber!
— Hein? Euh… ok! Tiens, prends mon oreiller, ça sera ton gilet de sauvetage.
— Oh non! Des crocodiles! Ils vont manger mes orteils…
— Vite, demande à ton toutou (un lapin rose tout mignon) de les faire fuir avec son super pouvoir! »

Je suis personnellement continuellement étonnée par l’imagination débordante dont font preuve les enfants, pas vous? À croire qu’il n’y a aucune limite à la créativité durant les années d’enfance…

Si vous avez des enfants dans votre entourage immédiat alors qu’une panne d’inspiration vous assaille, gâtez-vous : soyez complice de leurs jeux. Vous serez surpris de tout ce qui peut sortir de la tête de ces « petites bêtes-là », mais surtout de ce qui sortira de la vôtre! Plusieurs personnes se sentent beaucoup moins complexées avec des enfants qu’avec des adultes. La raison en est simple : la peur d’être jugé pour ce qu’on dit ou fait est bien moins grande face aux enfants. Dans de telles circonstances, votre tendance pour l’autocensure diminue considérablement, ce qui laisse le champ libre à la créativité.

De plus, jouer vous détendra. Le jeu est, par définition, une activité divertissante et relaxante. Si la source de votre panne d’inspiration est le stress, participer à des jeux d’enfants vous sera bénéfique.

Un enfant vous supplie, les yeux pétillants d’espoir, de lui inventer une histoire et votre cœur s’affole? Du calme, voici deux solutions assez efficaces (il y en a d’autres) :
  1. Posez des questions à l’enfant sur l’histoire qu’il veut se faire raconter. « Une histoire de dragon! Une histoire de princesse! S’il-te-plaît, s’il-te-plaît, s’il-te-plaît! » Vous avez déjà un personnage principal. Et, si vous continuez : « Elle habite où, ta princesse? Dans un beau château rose avec des millions de fenêtres! Ah oui? Oh wow! »
  2. Partez d’une histoire que vous connaissez et modifiez-la à votre façon. Pour illustrer cette idée, rien de mieux qu’un vidéo. Bon visionnement!


Karine




lundi 16 septembre 2013

Exercice littéraire (2)

Voici un petit exercice de style.

1. Écrire une phrase plus ou moins complexe. Il est à noter que les phrases à plusieurs propositions offrent plus de possibilités.

Le garçon prend une tasse sur la table.

2. Réécrire la même phrase en variant certains éléments.
·         Changer le plus de mots possible pour des synonymes ou des antonymes.
·         Changer le genre, le nombre ou le temps.
La fille prend un verre sur le meuble.
·         Rendre la phrase plus floue ou plus précise.
Il prend un objet sur la table.
·         Ajouter des éléments de description.
Le garçon aux cheveux bruns et aux yeux bleus prend de sa main valide une tasse à café fleurie sur la table basse du salon.
·         Ajouter une incise.
·         Ajouter ou enlever un sentiment, une intention ou une opinion.
Le regard perdu, le garçon prend, d’une main tremblante, une tasse sur la table.
·         Ajouter un lieu ou un moment.
·         Ajouter une manière.
Avec l’habileté de celui qui le fait tous les jours, le garçon prend une tasse sur la table.
·         Inverser les éléments de la phrase.
·         Mettre une comparaison ou une autre figure de style.
·         Insérer une invraisemblance.
Le garçon s’éprend d’une tasse sur la table.
·         Pour les phrases complexes, changer le lien entre les propositions. Par exemple, changer deux propositions coordonnées pour une proposition principale et une relative.
Le garçon se rend dans le salon et prend une tasse sur la table.
Le garçon qui se rend dans le salon prend une tasse sur la table.
·         etc.


Le même exercice peut être fait avec un paragraphe en entier ou même un texte plus long. Ces variations permettent aux idées de circuler et même souvent d’en créer de nouvelles. En soumettant le dernier bout de texte écrit à autant de variations, il est fort probable que de nouvelles possibilités nous viennent à l’esprit. Ainsi, cet exercice peut aussi être utilisé pour vaincre le syndrome de la page blanche.



 Caroline

lundi 26 août 2013

Le syndrome de la page blanche (astuce #3)

Vous l’avez deviné avec ce titre : je poursuis avec mes petits trucs pour dépanner l’écrivain lorsque l’inspiration a pris la fuite. C’est parti pour l’astuce #3 :

Goûter le brouhaha de la vie
            À l’opposé de certains écrivains qui ont besoin de calme et de solitude pour voir surgir l’inspiration (voir l’astuce#2 à ce sujet), d’autres sont plutôt attirés par l’activité, le bruit et la frénésie. Ils rencontrent les amis, vont au concert, sortent danser, participent aux conversations, fréquentent les bars ou les marchés publics, etc. Pour eux, l’inspiration est à chaque coin de rue, dans chaque rencontre, dans les moindres choses du quotidien. D’ailleurs, ils trimballent très souvent un petit calepin et un crayon où ils notent les idées dès qu’elles surviennent. À défaut, la serviette de table où le napperon taché de sauce du restaurant peut aussi faire l’affaire...

            Ainsi, par exemple, l’anecdote de bureau racontée par une amie se transformera, dans l’esprit aiguisé de l’écrivain, en scène de ménage burlesque; une conversation entendue dans la file d’attente inspirera un dialogue entre deux personnages; l’observation des enfants jouant au parc fera naître une scène de poursuite rocambolesque, etc. Il suffit, bien souvent, de se distraire, de « prendre l’air », pour que notre cerveau retrouve de lui-même le chemin vers l’imagination.

            Lorsque l’on est victime du syndrome de la page blanche, notre cerveau est souvent bloqué sur ce qui doit être fait (et qui ne l’est pas). Le retard peut être par rapport à nos plans d’écriture ou une tâche quotidienne tel le ménage. Apparaît alors le stress ou à tout le moins l’insatisfaction de ne pas atteindre les objectifs que l’on s’est fixés. Plus on se sent stressé ou insatisfait, moins la créativité est au rendez-vous. Il faut savoir ruser pour déjouer ce petit cercle vicieux. Les sorties, les amis, les divertissements permettront de s’éloigner du problème et, si on ne revient pas avec de nouvelles idées, on revient au moins plus détendu et les idées moins noires, donc dans un meilleur état d’esprit pour attaquer la tâche.

            Alors, soyons optimistes : si le syndrome de la page blanche vous assaille, dîtes-vous que justement, vous cherchiez une bonne raison pour profiter sans remords des nombreux festivals présentés cet été!


Karine

lundi 15 juillet 2013

Le syndrome de la page blanche (astuce #2)


Comme je l’ai déjà annoncé, je souhaite partager de temps à autre quelques astuces pour aider l’écrivain en panne d’inspiration. Alors voici l’astuce #2 :

Être zen
Le terme « zen » aurait pour origine le mot chinois « chan », qui signifie « méditation ». La méditation est quant à elle « une pratique visant à produire la paix intérieure, la vacuité de l'esprit, des états de conscience modifiés ou l'apaisement progressif du mental, voire une simple relaxation. »1 Être zen peut ainsi être interprété comme avoir l'esprit en paix.

Mais qu’en est-il de l’écrivain victime du syndrome de la page blanche ? Notons simplement que certains écrivains ont besoin de retrouver la paix intérieure pour rencontrer l’inspiration. Ils pratiquent par exemple le yoga, s’adonnent à des activités sportives ou à des exercices de respiration, s’offrent un massage ou se promènent en forêt pour reconnecter avec Dame Nature.

À mon sens, il y a deux avantages à ces activités zen pour l’écrivain à la recherche d’inspiration. Tout d’abord, leur pratique permet d’instaurer un moment de calme dans le tumulte du quotidien. En prévoyant ce genre d’activités à notre horaire, nous nous donnons la possibilité de mettre de côté le lot de nos préoccupations et obligations quotidiennes pour laisser plus de place à nos idées créatrices. L’important lors de ces séances est de permettre au silence de s’installer et aux idées de dérouler sans entraves.

Les activités zen ont aussi l’avantage de nous faire du bien physiquement. En se concentrant sur notre respiration, sur nos mouvements ou sur les différents stimuli sensoriels que nous procure l’activité choisie, nous relaxons. En insérant des activités zen à notre horaire, nous évacuons le stress et sommes, par conséquent, dans un meilleur état (physique autant que psychologique) pour que germent les idées créatrices.

Parfois, une seule et courte séance sera suffisante pour retrouver la paix d’esprit et, éventuellement, l’inspiration; d’autres fois, il faudra être assidu et patient pour voir venir les bénéfices.

 Et vous, pratiquez-vous une activité zen en particulier ? Je vous invite à partager vos expériences avec nous…

Karine



lundi 3 juin 2013

Le syndrome de la page blanche (astuce #1)


Vous êtes assis devant votre feuille ou votre ordinateur depuis plusieurs longues minutes, voire même des heures, et pas même le début d’une phrase ne s’est pointé le bout du nez. Vous le savez : vous êtes victime du syndrome de la page blanche. Soyez rassuré, il semble que tous les écrivains, novices et chevronnés confondus, sont un jour confrontés à ce dilemme.

Je ne m’inventerai pas doctorante en soin de la panne d’inspiration, mais j’aimerais de temps à autre partager avec vous quelques astuces pour déjouer le syndrome de la page blanche. Allons-y pour l’astuce #1 :

Lire, lire, lire…
Votre passion des mots ne sort pas du vide. En fait, je crois que je ne connais pas un seul écrivain qui n’aime pas lire.

Pour moi, il n’y a rien de plus inspirant que de lire les mots des autres. Parce que lire est un plaisir, c’est une activité réconfortante et relaxante, et donc lire rime avec détente. Mais aussi parce que lire me transporte, m’emmène loin du train-train quotidien et ouvre grand la porte de l’imaginaire et donc, de la créativité. C’est comme une petite thérapie douceur maison, qui calme l’angoisse (souvent à la source du syndrome de la page blanche) et permet à la créativité de prendre son envol, à l’inspiration de nous toucher.

De plus, dans tout processus créatif, que ce soit en peinture, en sculpture, en danse, en écriture, etc., il est fréquent de s’inspirer des autres, de nos prédécesseurs et des maîtres de notre art, mais aussi de nos contemporains, pour entamer notre propre création. Le genre littéraire pour lequel vous optez n’a pas d’importance (essais, romans, nouvelles, encyclopédies, poésie, livres pratique, biographies, etc.), l’important est d’abord de rejoindre vos intérêts, ou encore, question de joindre l’utile à l’agréable, d’être en lien avec votre projet en cours. Pour ma part, il arrive souvent que le style de tel auteur m’invite à essayer de nouvelles formes d’expression, que le personnage de ce roman-ci m’inspire une scène loufoque, que les péripéties de cet autre me donnent des idées nouvelles pour enrichir un de mes récits… Ainsi, j’ai l’impression qu’à chaque histoire lue, la fenêtre de mon imaginaire s’ouvre davantage.

Aussi, lire me réconcilie avec les mots. C’est un peu comme ouvrir un robinet et regarder l’eau couler goutte à goutte, puis plus intensément, jusqu’à remplir le bain, déborder, grossir et grossir pour devenir une rivière vive, grouillante, vivante! C’est ce qui arrive avec les mots lorsque je lis : ils coulent dans ma tête, bondissent entre les rochers et éclaboussent tout sur leur passage.


Alors, mettez donc de côté votre feuille ou l’ordinateur pour un moment, et tournez-vous vers votre bibliothèque; quelles surprises vous réserve-t-elle?

Karine