S’inspirer de sa vie pour écrire est naturel chez plusieurs auteurs. Il
est en effet plus aisé de décrire quelque chose de connu, comme cela a été
discuté dans le billet C’est l’histoire de ma vie…
Toutefois, il peut être tentant de vouloir créer une intrigue très
largement ou totalement inspirée de son propre vécu. Différents genres
littéraires sont alors à notre disposition. Voici les principaux :
L’autobiographie :
Ce genre littéraire est basé sur le principe des trois identités selon
lequel il y a fusion entre l’auteur, le narrateur et le personnage principal
(voir schéma ci-dessous). Dans une autobiographie, l’auteur conclut un pacte
avec son lecteur : il s’engage à la sincérité, à la vérité, peu importe
que cela le montre sous un mauvais jour ou en mauvaise posture. La seule limite
à la véracité de la narration est sa mémoire.
Les
mémoires :
Les mémoires sont une forme d’autobiographie qui, pour leur part, ne
s’en tiennent qu’à la vie publique de l’auteur.
L’autofiction :
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un croisement entre une
autobiographie et une fiction. La part de réel peut être plus ou moins grande,
c’est un mélange de souvenirs et d’imaginaire. Dans l’autofiction, l’auteur
part d’un fait vécu, mais le raconte d’une façon romanesque. La fiction est
utilisée pour appuyer le vécu intérieur (émotion) lorsque la réalité factuelle
ne le met pas assez en valeur. On peut donc dire qu’il y a croisement entre les
notions d’auteur, de narrateur et de personnage principal, mais qu’elles ne se
superposent pas, comme illustré ci-dessous.
Karine