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lundi 13 avril 2015

C’est l’histoire de ma vie… (2)

S’inspirer de sa vie pour écrire est naturel chez plusieurs auteurs. Il est en effet plus aisé de décrire quelque chose de connu, comme cela a été discuté dans le billet  C’est l’histoire de ma vie…

Toutefois, il peut être tentant de vouloir créer une intrigue très largement ou totalement inspirée de son propre vécu. Différents genres littéraires sont alors à notre disposition. Voici les principaux :

L’autobiographie :
Ce genre littéraire est basé sur le principe des trois identités selon lequel il y a fusion entre l’auteur, le narrateur et le personnage principal (voir schéma ci-dessous). Dans une autobiographie, l’auteur conclut un pacte avec son lecteur : il s’engage à la sincérité, à la vérité, peu importe que cela le montre sous un mauvais jour ou en mauvaise posture. La seule limite à la véracité de la narration est sa mémoire.

Les mémoires :
Les mémoires sont une forme d’autobiographie qui, pour leur part, ne s’en tiennent qu’à la vie publique de l’auteur.

L’autofiction :
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un croisement entre une autobiographie et une fiction. La part de réel peut être plus ou moins grande, c’est un mélange de souvenirs et d’imaginaire. Dans l’autofiction, l’auteur part d’un fait vécu, mais le raconte d’une façon romanesque. La fiction est utilisée pour appuyer le vécu intérieur (émotion) lorsque la réalité factuelle ne le met pas assez en valeur. On peut donc dire qu’il y a croisement entre les notions d’auteur, de narrateur et de personnage principal, mais qu’elles ne se superposent pas, comme illustré ci-dessous.




Karine

lundi 30 juin 2014

Écrire un scénario catastrophe ou une tragédie

Le scénario catastrophe et la tragédie sont le reflet d’un mode de penser des anxieux. Pour faire court, il s’agit d’une réaction en chaîne d’évènements négatifs qui est poussée jusqu’à une catastrophe finale et irréversible, une apocalypse inévitable. La tragédie finit mal, tout le monde le sait, mais le scénario est le pendant plus optimiste où le (ou les) héros réussisse(nt) à vaincre la catastrophe finale (au moins pour eux).

1- Penser à une situation anxiogène.
La situation initiale peut être déjà grave comme l’arrivée imminente d’un astéroïde ou très banale comme un appel manqué parce que le personnage conduit. Elle est de peu d’importance, puisqu’une tragédie ou un scénario catastrophe peut être extrapolé de n’importe quelle situation.

2- Noter les pensées (peurs) dans l’ordre où elles apparaissent jusqu’à leur paroxysme.
Ces idées constitueront les péripéties et la trame narrative du texte. Nous pouvons noter la suite des conséquences sans plus ou ajouter diverses réactions possibles qui peuvent causer ou amplifier les conséquences.

3- Imaginer des comportements antiproductifs.
Cela devrait être facile puisqu’ils sont nombreux : mauvaise foi sincère, généralisation hâtive, fuite en avant, évitements et échappements, intolérance à l’incertitude, voir la vie de façon dichotomique, double évaluation, conclusion sans preuve, erreurs de logique, etc. Ces comportements nous serviront à définir les personnages qui précipitent les conséquences négatives de la catastrophe annoncée ou qui s’opposent au(x) héros.

4- Imaginer des comportements productifs.
Ils sont aussi nombreux : trouver des alliés, s’intéresser au fonctionnement des choses, connaître les outils et les personnes ressources utiles, prendre des initiatives (parfois controversées), oser le ridicule, s’informer, partager son savoir, fragmenter les problèmes, différencier observation et interprétation, mettre à l’épreuve ses idées, s’exposer, etc. Ces comportements seront utiles pour établir la personnalité du héros (qui combat les faits) et de ses alliés.


Tout ne se résume pas à ces quatre étapes. Il restera encore à cerner la situation exacte, à vous informer sur les différents évènements menant à la catastrophe, à créer des relations entre vos personnages, etc. Toutefois, cela constitue une base de réflexion très utile pour établir un plan préliminaire.


Caroline

lundi 10 mars 2014

Le roman épistolaire


Le roman épistolaire présente un récit qui se construit au fil d’une correspondance entre un ou plusieurs personnages. Traditionnellement, cette correspondance est manuscrite, mais les échanges par courriel ou même par texto sont de plus en plus utilisés.

Le roman épistolaire a la particularité d’instaurer une communication différée : il y a un décalage entre le moment où est racontée l’histoire (la rédaction de la lettre) et celui où elle parvient à son destinataire (la lecture de la lettre), bien que cet intervalle soit réduit de beaucoup avec les nouvelles technologies (courriel et texto).

De plus, la correspondance oblige un décalage entre le moment où l’action s’est déroulée et son récit. En effet, l’un des personnages (à moins qu’il ne s’agisse d’un oracle) relate dans sa correspondance des événements qui se sont produits avant la rédaction de celle-ci. Par conséquent, des procédés tels que la mise en abyme ou le récit enchâssé sont couramment utilisés.

La principale raison poussant les auteurs à opter pour le roman épistolaire est la recherche de l’effet de réel. La correspondance donne au lecteur l’illusion de s’immiscer dans l’intimité des personnages. Elle laisse aussi beaucoup de place aux épanchements émotifs et à la subjectivité de ceux-ci.

De nos jours, les romans purement épistolaires se font plus rares. Par contre, l’utilisation du procédé pour certaines sections du récit seulement est assez commune. Pensons aux trois tomes mondialement connus (pour les bonnes ou les mauvaises raisons) de Madame E. L. James…

Karine