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dimanche 14 février 2021

Qu’est-ce qui différencie l’histoire, l’intrigue et le récit?

   

        Il est facile de confondre ces trois concepts qui se ressemblent. D’autant plus que dans le langage courant, il arrive fréquemment qu’ils soient utilisés l’un pour l’autre ou présentés comme des synonymes.

        Cependant, pour mieux décortiquer un texte afin de le travailler, il est utile de bien les distinguer. Cela est indispensable pour concevoir ou pour modifier la structure du texte, pour faire le tri entre segments essentiels et segments superflus et pour vous guider autant dans l’écriture que dans la réécriture.


Histoire : Ce qui est raconté.

        Elle peut être réelle ou fictive. Mais dans un cas comme dans l’autre, elle ne se résume pas qu’au récit. Une action peut faire partie de l’histoire sans faire partie du récit. L’inverse peut aussi être vrai, certains récits ajoutent des actions à des histoires réelles, par exemple dans le cas de biographies romancées.

        Une même histoire peut être racontée de plusieurs façons. Par exemple, son récit pourrait être humoristique ou dramatique, il pourrait faire appel au suspense. Le ton n’est pas le seul élément qui fait l’objet d’un choix dans un récit. Ainsi, le choix du narrateur est important. L’histoire peut comporter des actions inconnues de certains de ses protagonistes, mais le récit ne peut pas comporter d’actions inconnues du narrateur ou des points de vue choisis par l’auteur. Ainsi, si l’auteur décide de ne montrer que les points de vue des personnages A et B, le récit ne pourra pas montrer de façon directe les évènements (de l’histoire) d’où ces personnages sont absents. Ces évènements, pour être dans le récit, devront être relatés aux personnages A et B.


Intrigue : Ensemble des actions qui font progresser le récit de l’évènement perturbateur au dénouement.

        Un récit peut être constitué de plusieurs ensembles d’actions qui parfois suivent des voies parallèles et d’autres fois se rejoignent ou s’entremêlent. On parle alors d’intrigues principales et secondaires. Par exemple, si Maude (le personnage central de l’histoire ou du récit) vit des difficultés au travail et fait une rencontre importante dans sa vie personnelle, il est possible que ces deux intrigues ne provoquent aucun évènement en commun ou qu’elles se recoupent de manière ponctuelle ou encore qu’elles se rejoignent et finissent par ne faire plus qu’un (par exemple, si le personnage de la rencontre personnelle devient un collègue, un compétiteur ou un allié dans la résolution de la difficulté).


Récit : Comment l’histoire est racontée par le narrateur.

        Le récit est le texte lui-même. C’est la manière dont l’histoire est transmise aux lecteurs. Il peut être subdivisé en segment (narration, dialogue, description, explication, etc.).

        Le contenu du récit ne dépend pas seulement de l’histoire qu’il raconte, mais aussi de l’élément central que l’auteur veut faire ressortir en écrivant le récit. Dans l’histoire de Maude, un auteur pourrait choisir de mettre l’accent sur l’intrigue liée à la rencontre personnelle et un autre auteur pourrait décider de plutôt mettre en valeur la difficulté au travail. Les deux récits n’auront alors pas la même intrigue principale, même s’ils racontent la même histoire.

        Aussi, le narrateur pourrait raconter l’histoire dans un ordre non chronologique ou choisir de retarder le moment de divulguer certaines informations aux lecteurs alors que les personnages de l’histoire eux les connaissaient plus tôt.

        Le narrateur choisit aussi comment chaque élément de l’histoire sera raconté (dans le détail, par un dialogue, par un résumé) ou ne sera pas raconté (ellipse). Il pourrait aussi choisir pour des fins de simplification de combiner deux personnages en un seul ou de faire que deux évènements n’en deviennent qu’un. Cela peut se produire dans le cas d’une histoire réelle. Mais aussi dans le cas d’une histoire fictive, lorsque cette dernière est adaptée à un nouveau média (film, par exemple) ou lorsqu’une nouvelle version en est faite.

        Ainsi, il peut être fait différents récits d’une même histoire, il n’y a qu’à penser aux nombreuses versions des textes classiques ou aux remakes du cinéma pour bien voir la distinction entre les deux termes.


Les subdivisions du récit :

        Pour raconter l’histoire, le narrateur dispose de diverses stratégies de communication :

 *La narration : celle-ci sert à maintenir la cohérence du texte. Elle sert à développer l’enchaînement logique des actions faisant partie des différentes intrigues.

*La description : celle-ci sert à informer le lecteur de ce qu’il ne peut pas voir. Elle guide le lecteur dans la manière dont il imagine un personnage, un lieu, une situation, un objet, etc. Elle peut aussi, en attirant le regard d’un personnage (et du lecteur) d’un côté, provoquer un effet de surprise ou retarder stratégiquement une autre action du récit.

*L’explication : celle-ci sert à rendre les actions des personnages plus compréhensibles pour le lecteur en lui expliquant les causes ou les effets de certaines actions.

*Le dialogue : celui-ci sert à partager au lecteur les paroles, les pensées, les sentiments, les opinions et la personnalité des personnages.


lundi 30 janvier 2017

La logique linéaire

La logique linéaire est celle de l'évolution dans le temps. Elle s'attarde sur un élément particulier et s'assure qu'il reste cohérent d'un bout à l'autre du texte. Par exemple, on pourrait parler de la logique linéaire d'un personnage, d'un lieu ou d'un objet, d'une règle de vraisemblance, d'une interrelation, etc.

Ça ne signifie pas qu'un élément ne peut pas changer ou évoluer, mais s'il le fait cela doit être fait de façon logique et présenté au lecteur pour qu'il accepte le changement (par exemple, une pièce en désordre qui a été rangée) ou qu'il le valide (par exemple en comprenant les raisons pour lesquelles un personnage pardonne à un autre personnage).

La non-contradiction des informations données et la cohérence de l'évolution des éléments est très importante pour construire la vraisemblance d'un récit.


Alors, on fait attention à :
— conserver les caractéristiques des objets, des personnages, des lieux, etc.
— présenter ou mentionner les évolutions et les changements s'il y en a,


Un moyen facile de garder le fil de la logique linéaire :

Faire des fiches descriptives des différents éléments du récit :
— personnages, lieux, objets significatifs,

mais, aussi selon le type d'intrigue :
— indices (roman policier), coutumes (récit de voyage), etc.


Voir aussi



lundi 16 janvier 2017

La logique étroite

La logique étroite est la plus facile à analyser. C'est celle qui correspond à une section du récit. Soit un chapitre, s'il est formé d'un seul bloc de texte, soit une subdivision de chapitre.

Elle correspond au sentiment de cohérence découlant de l'information donnée au lecteur. Est-ce que le sentiment ressenti par le personnage est plausible en rapport à sa personnalité et à la situation? Est-ce que ses actions sont cohérentes avec ce sentiment? Est-ce que les lieux permettent les actions entreprises par les personnages? Est-ce que les éléments soulignés par la description sont vraisemblables si on prend en considération l'état d'esprit du personnage? Et ainsi de suite.

Ainsi, dans la logique étroite, on recherche la correspondance :
— entre les personnages présents et les interactions (par exemple, deux personnages qui vivent un coup de foudre n'agiront pas de façon indifférente l'un envers l'autre, même s'ils essaient de le faire),
— entre les intérêts immédiats des personnages et leurs actions,
— entre les possibilités qu'offrent les lieux et les actions des personnages,
— entre les règles de base de la vraisemblance et l'élément raconté,
— entre le point de vue, l'état d'esprit du personnage et la description,
— etc.



Pour avoir une meilleure idée de l'importance de la logique étroite, on peut faire un exercice d'écriture mettant en évidence la correspondance entre le point de vue, l'état d'esprit du personnage et la description.
Cet exercice peut être fait à plusieurs (chacun écrivant d'un état d'esprit et d'un point de vue différents) ou seul (en écrivant tour à tour de plusieurs états d'esprit et points de vue)

Exercice d'écriture : Comment la logique étroite influence description

1- Prendre un lieu connu de tous les participants
2- Faire chacun une description selon un état d'esprit différent : un interprétation de ce que « voit » le personnage, de son expérience des lieux.
3-Comparer les résultats (choix des mots, des éléments de description, etc.)

Exemple :

Lieux : bibliothèque

États d'esprit :

Sarah écrit un roman, mais comme elle était tannée d'être dans son appartement, elle est venue écrire à la bibliothèque pour s'aérer les idées.
Marc a été puni pour avoir plagié son dernier travail sur Internet. Il doit donc faire le prochain en n'utilisant que des livres comme référence. Il trouve l'idée niaiseuse, mais n'a pas le choix.
Monique souffre d'anxiété sociale et n'aime pas sortir de chez elle. Sa psychologue lui a donné comme défi de venir à la bibliothèque tous les jours de cette semaine. Elle doit essayer d'y rester au moins quinze minutes.
Andréanne, prise par une averse soudaine, entre dans le bâtiment le plus proche (la bibliothèque). Ça ne fait pas vraiment son affaire parce qu'elle craint d'être en retard à un rendez-vous.
Sylvain arrive à la course, quelques minutes avant la fermeture, afin d'emprunter un livre qu'il doit absolument avoir lu avant le lendemain matin.
Vincent est inspecteur de police, il doit résoudre un crime dans la bibliothèque après que les lieux aient été bouclés.
Michel est très âgé. Sa vue est basse et il se déplace avec une canne. Il est en permanence très irrité de ne plus être aussi autonome qu'avant.
etc.

Il est possible de faire l'exercice avec plus ou moins de situations selon nos besoins.



Voir aussi: 













lundi 6 juin 2016

Personnaliser l'information

À chaque fois, que la description réussit à faire oublier au lecteur les clichés liés à l'action ou à l'émotion racontée pour ne lui laisser qu'une impression de contexte particulier, elle donne une touche plus profonde et plus vraie au récit.

Ainsi, si l'on prend l'exemple des expressions liés à la description d'une émotion :

Une expression convenue ou usuelle (avoir le cœur serré, sentir une chape de plomb sur ses épaules, avoir une boule dans l'estomac, avoir des fourmis dans les jambes, avoir des idées noires, avoir l'impression que son cœur essaie de sortir de sa poitrine, etc.) semble venir de l'auteur qui nous raconte quelque chose. Parce qu'il l'a souvent entendue ou lue dans un contexte semblable, le lecteur pense : oui, c'est ce que les auteurs disent dans ce cas-là. Il est donc à risque de subir un mini-décrochage, surtout si ces expressions sont nombreuses dans le texte.

Par contre une expression nouvelle ou inventé (par exemple un astronome qui vit un deuil pourrait dire qu'il a l'impression que son cœur s'est transformé en supernova sur le point d'imploser) semble venir du personnage lui-même qui devient le seul à pouvoir nommer son ressenti de la sorte. L'auteur s'efface donc de l'esprit du lecteur qui s'engage plus intimement dans l'histoire.

Quand on personnalise une expression, une émotion ou une action : on la rend personnelle pour le personnage et par ricochet plus vraie pour le lecteur. Mais pour qu'une personnalisation soit efficace, il faut qu'elle semble le plus naturelle possible dans le récit, il faut qu'elle colle à la personnalité du personnage et au style de la narration.



mardi 24 mai 2016

Créer une ambiance

Les ambiances recréées par la description peuvent être très variées. Par exemple :

— angoissante,
— romantique,
— pression sociale,
— autorité,
— tranquillité (zen),
— surcharge (travail, de tâches, etc.),
— manque (de temps, de ressources, etc.)
— collaboration,
— mesquinerie, conflit,
— etc.


En fait, pour déterminer l'atmosphère nécessaire à une séquence du récit, il faut se poser la question suivante : Quel émotion devrait ressentir le lecteur face à cette situation pour qu'elle s'accorde à celle du personnage?


Comment créer une atmosphère : 

— accorder de l'importance aux détails,
— choisir les éléments descriptifs ou le vocabulaire en fonction de leur connotation,
— interpréter les éléments descriptifs,
— impliquer plus que le sens de la vue,
— piger dans le champs lexical du thème de l'atmosphère choisie,
— décrire les émotions et les sensations vécues,
— s'en tenir au point de vue d'un seul personnage (ou groupe de personnages s'ils vivent le même sentiment),
— ancrer la description dans le réel en nommant des éléments qui réveille chez le lecteur les mêmes sentiment que chez le personnage,
— expliciter les rôles des personnages les uns par rapport aux autres, ou par rapport au lieu,
— jouer avec le temps du récit (l'accélérer ou le ralentir selon les besoins),
— etc.


Une ambiance peut provenir d'un lieu en particulier, par exemple une maison hanté; ou d'une relation interpersonnelle, par exemple dans une entrevue d'embauche l'ambiance dépendra principalement de la personnalité des personnages et du point de vue (chercheur d'emploi ou passeur d'entrevue) bien que le lieu puisse être agencé de façon à renforcer une ambiance particulière.


lundi 25 avril 2016

Étoffer un personnage (7)

Évolution du personnage :
Transformation graduelle et continuelle ou prise de conscience soudaine qui provoque un changement dans le caractère ou les conceptions d'un personnage.


L'évolution d'un personnage découle de la friction entre sa personnalité et l'intrigue. La personnalité initiale s'érode lentement pour devenir celle de la conclusion du récit. Aussi, dans un sens, elle fait partie de la description du personnage, surtout s'il s'agit d'un personnage principal.

Comment cette friction s'illustre-t-elle dans le récit?
— par la rencontre entre le personnage et des opinions, faits ou évènements qui vont à l'encontre de ses opinions, de ses valeurs et de ses conceptions de la vie,
— par la mise à l'épreuve du personnage (défis, responsabilités, pertes, ennuis, etc.),
— par l'affrontement,
— par les réactions des autres personnages à son endroit,
— par le temps qui atténue certaines blessures ou qui change les préoccupations dominantes,
— par un changement drastique dans la situation du personnage,
— par les conséquences de ses actions (s'il s'aperçoit que son mode d'action ne l'amène pas au résultat désiré, il peut décidé d'en essayer ((ou d'en adopter)) un autre ou encore des dommages collatéraux peuvent l'amener à réviser ce qui lui semble être un comportement acceptable),
— par les émotions qu'il traverse,
— par ce que le personnage veut changer ou réaliser,
— etc.


En fait toutes les situations et les interactions qui permettent au personnage d'en apprendre plus sur lui-même ou sur la vie sont susceptibles de le faire évoluer.


lundi 4 avril 2016

Étoffer un personnage (6)

La réputation d'un personnage est différente de sa description, car elle ne relève pas du même point de vue. Elle est le fait du point de vue d'au moins un autre personnage que de celui dont il est question. Comme dans la vie, un personnage n'aura pas nécessairement le même comportement avec tous ceux qu'il côtoie, il est donc susceptible d'avoir autant de réputations qu'il y a de personnages qui le rencontrent.

On peut choisir de présenter un personnage que de son point de vue (sa description) que du point de vue d'un autre personnage (sa réputation) ou tour à tour de ces deux points de vue. Le choix de présenter un personnage en utilisant sa description ou sa réputation doit être guidé par le sentiment que l'auteur veut que le personnage provoque chez le lecteur. Dépendamment du sentiment voulu, ce sera la description ou la réputation qui sera la plus adaptée.

La réputation permet de créer chez le lecteur une opinion très tranchée à propos d'un personnage. Ça permet de l'obliger à prendre parti pour le personnage de notre choix. Toutefois, pour que l'effet soit complet, il faut utiliser un narrateur qui n'emploie jamais le point de vue du personnage décrit par sa seule réputation.

La description permet d'aborder le personnage avec ses ambiguïtés, ses dilemmes et ses paradoxes. Elle permet au lecteur de se faire sa propre idée du personnage.

Présenter tour à tour la description et la réputation peut permettre :
— au personnage de prendre conscience de l'impact de ses actions,
— de surprendre le lecteur en changeant ce qu'il croyait savoir d'un personnage,
— de présenter deux points de vue opposés d'une même situation,
— d'expliquer pourquoi deux personnages ne peuvent pas s'entendre,
— de créer une querelle épique (si les points de vue se révèlent l'un à l'autre dans une discussion) ou, à l'inverse, de permettre un rapprochement entre deux antagonistes,
— etc.


lundi 14 mars 2016

Étoffer un personnage (5)

Les lecteurs sont avant-tout des êtres humains qui ont appris, dès leur plus jeune âge, à interpréter le monde qui les entoure. Pour ce faire, ils ont développé des outils de communication, mais surtout, ils ont appris à déduire des informations à partir de signes non-verbaux. Plus le lecteur a l'impression de « rencontrer » le personnage comme il ferait une rencontre dans la vraie vie, plus il se sentira concerné par les enjeux du personnage et plus il sera sensible à l'identification et à l'attachement.

Pour présenter le personnage comme si le lecteur le rencontrait en personne, il faut catégoriser les informations : celles qui doivent être dites et celles qui doivent être suggérées. Par exemple, on devine difficilement que deux personnages sont frère et sœur à cause de leur comportement, cette information sera donc dite (écrite) pour les lecteurs au moment où nous voudrons qu'ils l'apprennent. Pour les émotions en revanche, c'est souvent l'inverse, elles transparaissent plus souvent dans le comportement des gens qu'elles ne sont nommées spécifiquement. Elles peuvent être mal interprétées, confondues, présentées un nombre infini de nuances, interprétées différemment par différents protagonistes, etc.

Ainsi, nommer l'émotion met le lecteur dans une situation qui n'est pas familière pour un témoin, mais qui est plutôt celle d'un absent à qui on raconte ce qui s'est passé. Il se sent beaucoup moins impliqué.


Cette situation mettait Bob en colère parce qu'elle lui rappelait une situation similaire dans son passé.



Pour sa part, suggérer l'émotion met le lecteur dans la même situation que les autres personnages. Le lecteur doit déduire lui-même l'émotion : il peut mal l'interpréter ou la confondre, mais sa réflexion, son interrogation ou sa conviction entourant l'émotion suggérée place le lecteur dans une situation qui le rapproche beaucoup de son vécu réel. Cette présentation en suggestion de l'émotion lui semblera donc plus naturelle et le personnage lui apparaîtra ainsi plus profond.


Bob marchait de long en large sur le tapis usé. Les bras fouettant l'air avec brusquerie, il semblait engueuler quelques malheureux être invisibles ou imaginaires. Pour ses subordonnés, qui l'observaient à travers la baie vitrée de son bureau, le message était éloquent, même si peu d'entre eux auraient pu l'expliquer. Ils se jetaient des regards inquiets dans un silence absolu qui ne fut pas briser avant plusieurs minutes.

— Bonne chance au prochain qu'il appellera dans son bureau, lança Alice avant de profiter d'un rendez-vous avec un client pour s'éclipser.



Évidemment, une information suggérée peut éventuellement avoir besoin d'être précisée ou expliquée pour justifier une conséquence, pour éviter ou dénouer un malentendu, pour complexifier ou simplifier les relations entre les personnages.


mercredi 9 mars 2016

Les trois qualités d'une bonne description

Les descriptions sont avant tout un terrain d'entente entre l'auteur et le lecteur. Ce sont elles qui permettent au récit de passer de l'un à l'autre. C'est pourquoi une bonne description doit tenir compte à la fois du lecteur, de l'auteur et du récit.


Clarté :
Façon de dire ou de raconter les informations qui facilite la compréhension du lecteur.


Précision :
Équivalence entre la vision de l'auteur et la narration.


Personnalisation :
Donner aux informations, aux personnages, aux lieux, aux actions, etc. un caractère unique pour bien faire sentir qu'il s'agit du récit d'un contexte particulier et non pas d'un cas général.


Les meilleurs outils pour enrichir et améliorer une description sont :
— La maîtrise du vocabulaire, de la grammaire et de la syntaxe,
— L'évitement, si possible, des expressions communes ou des clichés de description,
— Une bonne orientation spatiale (une visualisation claire des lieux et des actions),
— Une bonne connaissance du contexte, des personnages et de l'intrigue,
— Une empathie pour les personnages (surtout ceux dont on suit le point de vue),
— Une sensibilité pour les nuances, les connotations,
— Une pensée pour le lecteur (c'est-à-dire, se mettre dans la peau du lecteur lors de la relecture)
— La réécriture,
— La pratique,
— Un lecteur allié.


lundi 15 février 2016

Étoffer un personnage (4)

L'identité d'une personne comporte un nombre pratiquement infini d'informations. En suivant la logique selon laquelle un personnage représente, dans un récit, une personne, un personnage peut aussi avoir un nombre infini de caractéristiques et d'informations personnelles. Évidemment il serait impensable de toute les mettre dans sa description. Il faut choisir.

Il y a deux critères principaux qui peuvent nous guider dans notre choix : les besoins de l'intrigue et l'attachement du lecteur au personnage.

Les besoins de l'intrigue recensent les éléments de description qui ont une influence directe sur le déroulement des intrigues, ceux qui sont essentiels à la bonne compréhension du récit ou à l'évolution des personnages. Ils peuvent être suggérés, mentionnés ou expliqués selon la nature de la caractéristique.

Cependant, s'en tenir seulement à l'intrigue laisse souvent le personnage un peu plat et l'intrigue plutôt fade; d'où l'importance de d'enrober le tout d'éléments décoratifs pour donner de la vie au personnage, pour mettre de la couleur dans l'intrigue, pour embellir la lecture. Par exemple, si Paulette a besoin de lunette pour lire ça ne change probablement rien au déroulement de l'intrigue, mais ça la rend plus concrète pour le lecteur qui l'imagine, ça permet de donner une couleur plus personnelle à la narration si Paulette doit les chercher, les enlever alors qu'elle a les mains pleines ou si elle doit lire alors qu'elle ne veut pas les mettre en public. Les éléments de description liés à l'attachement au personnage servent à nourrir la narration d'anecdotes qui donnent du sel au récit et à rendre le personnage et l'intrigue plus ancrés dans la réalité.

Évidemment, la ligne entre les deux catégories d'éléments de description peut être difficile à délimiter. Par exemple, si Bob joue aux dards pour s'aider à réfléchir, ça n'influence pas nécessairement l'histoire, sauf si son partenaire (ou la technique pour lancer les dards ou une rencontre fortuite sur le chemin de l'endroit où il joue aux dards, etc.) lui donne une idée pour résoudre sa quête. L'information relative au jeu de dards qui accompagne sa réflexion (attachement) peut ainsi permettre de mettre en scène une étape essentielle de l'intrigue.

mardi 27 janvier 2015

Les différents types de lieux

Un lieu peut être anodin : pour certaines lignes d’action, il importe peu qu’une conversation ait lieu dans le salon ou dans la cuisine. Il peut être un soutien essentiel à l’histoire si un personnage doit se rendre à un lieu en particulier pour évoluer ou faire progresser l’action. Il peut aussi être central. Dans ce cas, il sera le moteur qui maintiendra l’histoire en mouvement en lui fournissant péripéties et retournements de situation. Ainsi, dépendamment de ce que nous voulons raconter, le choix des lieux peut demander plus ou moins de réflexion ou de description.

Voici une classification en cinq types de lieux :

— Commun :
Lieu familier. C’est le type de lieux qui a le moins besoin de description. Souvent les caractéristiques mentionnées serviront à la description d’autre chose comme le personnage qui y vit, une époque, une partie de la société, ou elles seront le support d’idées, de stéréotypes, de jugements du narrateur ou d’un personnage.

— Réel :
Lieu qui existe ou qui pourrait exister dans la réalité, même s’il n’est pas familier. Par exemple, un palais est un lieu réel, mais peu de lecteurs le trouveront commun. Si c’est un lieu qui existe réellement, mais sans être familier, une recherche peut s’avérer nécessaire pour bonifier sa description.

— Imaginaire :
Lieu qui ne pourrait pas exister dans la réalité et qui a été imaginé par l’auteur ou par une mythologie. Il comporte des éléments qui déjouent les lois scientifiques, des anachronismes, des extrapolations d’objets réels, etc. La description du lieu devient essentielle pour que le lecteur puisse suivre l’histoire. Ainsi, l’antre d’un magicien pourrait être un lieu de type réel ou imaginaire selon ses caractéristiques.

— Exotique :
Lieu qui existe ou qui pourrait exister, mais qui est nouveau pour les personnages (principaux) ou, au moins, différent des lieux qui leur sont habituels.

— Vierge (inédit) :
Lieu d’où les humains ont été complètement absents pendant une période plus ou moins longue : quelques années ou depuis toujours. L’important est que pendant cette période le lieu ait retrouvé un état « sauvage » ou à tout le moins un état qui présente des éléments surprenants et déroutants.


Dans une même histoire, il arrive qu’un même lieu soit perçu différemment par les personnages. Par exemple, un lieu peut être exotique pour Bob et commun pour Tom, la description doit alors tenir compte du point de vue. Tom ne s’émerveillera pas de ce qui se trouve dans le lieu, même s’il peut l’apprécier ou éprouver un sentiment de « chez-soi » agréable. Bob, lui, ne sait pas à quoi s’attendre, il sera donc probablement surpris et aura tendance à observer le lieu, même s’il ne s’en émerveille pas.

Aussi, un lieu pourrait être exotique pour le lecteur et commun pour les personnages ou vice-versa. Il pourrait aussi appartenir à deux catégories pour les personnages et pour le lecteur. Ainsi, un lieu vierge et commun pourrait être une ville fantôme.

Évidemment, il est fréquent qu’une histoire comporte plus d’un type de lieux.

Caroline

mercredi 3 décembre 2014

Le personnage anonyme

Dans la vie, lorsque nous rencontrons une nouvelle personne, nous essayons de déterminer (à peu près) son âge, nous l’interrogeons sur son nom, souvent sur sa profession et nous espérons que la conversation qui en résultera sera intéressante. Mais, c’est parce que souvent, nous n’avons aucune idée de « l’intrigue » que cette personne et nous serons amenés à jouer. Nous tâtonnons donc en espérant découvrir s’il y aura ou non une histoire. Par la suite de la conversation et les rencontres subséquentes (s’il y en a), nous étofferons notre connaissance de cette personne.

Dans notre roman, par contre, nous connaissons avant l’écriture (si nous avons un plan) ou avant la réécriture quelles seront l’intrigue et la place qu’occupe chaque personnage dans cette dernière. De plus, le lecteur est (plus ou moins) dépendant des indications, descriptions et dialogues donnés par l’auteur. Se borner à donner que ces indications (âge, nom, profession) revient donc à faire de notre personnage un anonyme, un être sans profondeur. Cela est encore plus vrai lorsque ces éléments n’ont rien à voir avec l’intrigue.

Si Luc, 27 ans, est attaqué par un chien, peu importe qu’il soit caissier, secrétaire ou juge. Il est beaucoup plus intéressant de le connaître un peu plus. Est-il téméraire? A-t-il suivi des cours de survie en forêt? Est-il plutôt défaitiste ou optimiste? Est-il un trou de cul que le lecteur espérera voir remettre à sa place par le chien de garde ou un « saint » dont le travail pourrait être remis en cause par cette attaque? Quelles sont les idées pour lesquelles il se bat? Quelle est son opinion sur les animaux? Ce sont plutôt les réponses à des questions comme celles-ci qui influenceront le ressenti du lecteur, qui détermineront la façon de raconter l’attaque, le choix du vocabulaire et des connotations.

Pour qu’un personnage soit non anonyme, il n’est pas nécessaire (bien que rien n’empêche de le faire) de le décrire en long et en large dans un portrait se situant dans l’introduction. Les informations qui enrichissent sa personnalité, son histoire et ses valeurs peuvent être introduites tout au long de l’histoire par la narration, par les dialogues, par ses réactions, par ses rencontres avec les autres personnages, etc.

Caroline

mardi 4 novembre 2014

S’assurer que les personnages ne sont pas interchangeables

Ce qui distingue le plus un personnage d’un autre, ce n’est pas tant son aspect physique que sa personnalité, ses buts, ses valeurs, ses choix. Ainsi, une astuce comme la mise en situation comparée est un outil simple pour s’assurer que chaque personnage a un univers personnel et apporte un plus — qui ne pourrait pas être amené par un autre personnage — à l’histoire.

La mise en situation comparée en action :
1- Choisir trois situations en lien avec l’intrigue principale, mais de type différent, par exemple, une scène d’action, une scène de réflexion, une conversation.
2- Mettre en action, les personnages, chacun leur tour, dans chacune des mises en situation.
3- Comparer les résultats.

Les choix, actions et réactions des personnages dans ces mises en situation vous aideront pour analyser vos personnages, pour découvrir s’ils ont vraiment une personnalité (distincte) et vont donneront des indices pour retravailler vos personnages au besoin.

Caroline

lundi 22 septembre 2014

La preuve romanesque


« Il est en effet plus difficile de mettre des répliques constamment drôles dans la bouche d’un personnage que de prétendre (paresseusement et sans donner de preuve) qu’il l’est. »* - Marc Fisher

En tant que lectrice (acharnée) et auteure (à temps perdu… — un peu d’autodérision ici), mon expérience m’enseigne que dans les romans, un peu comme au cinéma, il ne suffit pas de dire les choses, il faut surtout les mettre en action, car c’est ainsi que l’émotion naît (en tout cas, c’est comme ça pour moi!), et cela est normalement garant de l’intérêt du lecteur à poursuivre sa lecture.

Voyons deux exemples pour expliquer ce qu’est la preuve romanesque :

Texte 1
« Depuis la deuxième secondaire, Roxanne est éprise du beau Hugo, qui de son côté ne semble pas la remarquer. Roxanne est consciente que sa réputation de première de classe ne l’aide en rien à attirer l’attention des garçons. La jeune fille soigne pourtant son apparence et, sous les conseils de sa meilleure amie Claudia, a récemment osé le maquillage. Elle a mérité quelques compliments, mais évidemment pas de la part d’Hugo. Roxanne voudrait tant qu’il la remarque! Secrètement, elle échafaude différents scénarios dans lesquels elle trouve enfin le courage de lui parler. »

Texte 2
« Roxanne jette un regard désintéressé au pupitre libre à côté du sien. La porte qui s’ouvre en grinçant attire alors son attention. Hugo fait son entrée et repère aussitôt le seul pupitre disponible. Plus le jeune homme avance, plus vite bat le cœur de Roxanne. Elle sent le rouge monter à ses joues et la panique l’envahit à la seule idée qu’il puisse la voir ainsi. Roxanne jette un coup d’œil vers sa meilleure amie Claudia, assise sur sa droite. Celle-ci lui glisse entre les doigts le tout nouveau gloss acheté la veille, soulignant son geste d’un clin d’œil complice. Nerveusement, Roxanne applique le rose sur ses lèvres.
— Je suis content d’être à côté de toi, entend-elle alors. Toi, t’es bonne en maths, je vais peut-être finir par comprendre de quoi!
            Levant les yeux, Roxanne manque de s’étouffer en réalisant qu’Hugo lui adresse la parole. Incapable d’articuler un mot, elle tente un sourire maladroit. Zut! Je dois absolument trouver le moyen de lui parler sans avoir l’air d’une imbécile, se promet-elle. Après tout, on sera voisin de pupitre pour le reste de l’année. Roxanne sourit à cette pensée. »

Dans le premier texte, on nomme, on présente les sentiments amoureux de Roxanne. Dans le deuxième, on met en scène ces mêmes sentiments, on prouve l’amour qu’elle éprouve pour Hugo en montrant les « symptômes » de cet amour (son cœur qui bat plus vite, le rouge sur ses joues, sa nervosité, son incapacité à lui parler). Cela ressemble à la façon dont nous percevons nos propres sentiments (et reconnaissons les sentiments chez les autres), ce qui donne de la profondeur aux  ressentis de nos personnages et facilite l’apparition d’un ressenti similaire chez le lecteur.

De plus, le texte 2 a l’avantage de mettre les personnages en action. On y trouve un début d’intrigue (Hugo sera assis aux côtés de Roxanne toute l’année) qui laisse entrevoir le développement d’autres péripéties et sous-intrigues (Roxanne tentera diverses actions pour tirer profit de cette situation et atteindre son objectif : avoir l’attention d’Hugo).

La preuve romanesque est donc essentielle. Elle s’élabore dès les premières esquisses des descriptions de nos personnages et de notre plan, puisque les contextes, actions et réactions en sont des éléments centraux.

Karine

* Source : FISHER, Marc. Conseils à un jeune romancier, Montréal, Québec Amérique, 2000, page 124



lundi 21 juillet 2014

Dessiner pour faciliter et enrichir les descriptions

Même s’il est préférable d’utiliser des références aux cinq sens dans les descriptions, il ne faut pas se cacher qu’il s’agit souvent de rendre accessible des informations visuelles. Rendre l’objet à décrire (lieu, personnage, action, etc.) plus concret par un dessin, un plan, un schéma ou autre peut nous faciliter la tâche de différentes façons :

            1- en nous obligeant à élaborer l’objet à décrire,
            2- en nous mettant sous les yeux les lacunes de nos descriptions,
            3- en nous rappelant rapidement nos descriptions précédentes,
            4- en nous aidant à occuper pleinement les lieux (notamment pour les actions),
            5- en nous faisant mieux visualiser l’espace disponible,
            6- en nous évitant certaines erreurs de logique (par exemple, à l’aide d’une carte),
            7- en nous donnant un accès à l’atmosphère des lieux ou à l’impression donnée par les personnages.
            8- etc.


Évidemment, les capacités de dessin varient d’un individu à l’autre, mais même des schémas très sommaires accompagnés de mots peuvent faciliter l’élaboration des descriptions.


Caroline

lundi 31 mars 2014

Les différents types de description

Description topographique :
C’est la description d’un lieu. Par extension, ce peut aussi être celle d’un objet unique. Elle s’attarde à des éléments plus objectifs qui peuvent être décrits par un des cinq sens.

Description chronologique :
C’est la description d’une période, d’une époque. Elle s’attache à l’atmosphère et au relationnel. Ce peut être une époque révolue ou actuelle.

Description portrait :
Le portrait est la description d’un personnage ou, par extension, de tout être animé. Il peut se limiter au physique, mais souvent, il s’élargit pour inclure certains des éléments suivants : le caractère, les mœurs, la morale, la personnalité, les goûts et dégoûts, etc.

Description parallèle :
Cette dernière met en comparaison deux éléments de description : deux personnages, deux lieux, deux époques, etc.

Description mixte :
La description mixte est celle de la narration. C’est la description de l’action, des émotions, etc. C’est elle qui transforme l’information narrative pure en récit.

Description polyfonctionnelle :
Elle regroupe au moins deux types de description.


Les descriptions n’ont pas toutes le même but, même si elles servent toutes à créer un terrain d’entente (une vision commune) entre l’auteur et le lecteur, à donner l’illusion de la réalité et à créer une ambiance. Chaque description est unique par l’élément-clé qu’elle tente de livrer au lecteur. Celui-ci devrait idéalement toujours être défini avant d’entreprendre l’écriture d’une description.

Caroline

mardi 25 mars 2014

Décrire une émotion



Une bonne façon de rendre vos personnages attachants est de décrire de façon efficace les émotions qu’ils vivent. Même un personnage campant le rôle du « méchant » pourra trouver grâce aux yeux du lecteur s’il lui paraît humain. De plus, les émotions donnent de la profondeur aux personnages, puisque d’aucun ne réagira de la même manière (ne vivra les mêmes émotions) face aux mêmes situations. Cela est dû, notamment, au fait que les émotions sont en lien avec le vécu de chacun. En décrivant adéquatement les émotions de vos personnages, vous glisserez subtilement de nouvelles informations sur ceux-ci. La maîtrise de la description des émotions est donc un incontournable pour « toucher » le lecteur.

Tout d’abord, il faut savoir qu’une émotion « est une expérience psychophysiologique complexe »*. Elle est une réaction à un événement qui peut être interne (conflit moral, prise de conscience, maladie, etc.) ou externe (un accident, une parole entendue, un orage, etc.). L’émotion a des effets à la fois psychiques et physiques. Il importe de tenir compte de ces deux aspects dans vos descriptions et de bien les doser.
  
Prenons l’exemple d’une peine d’amour :
Effets psychiques : vous décrirez les pensées de votre personnage vis-à-vis de l’événement, ses remords ou ses souhaits, les souvenirs qu’il associe à l’événement, les liens qu’il tisse entre cet événement précis et le reste de sa vie, etc.
Effets physiques : vous décrirez les pleurs (gros sanglots saccadés ponctués de hoquets, déferlement de larmes en silence, retenue des larmes), les sensations physiques (un étau autour du cœur, un mal de tête, les yeux qui piquent avant les premières larmes), les gestes (se cacher la tête dans les mains, se réfugier dans les toilettes, chercher la boîte de papiers mouchoirs des yeux), les paroles ou les sons (gémissements, plainte à un confident), les expressions faciales, etc.

 
La meilleure source d’inspiration pour décrire une émotion est votre passé. Puisez dans votre bagage émotif personnel une situation similaire à ce que vit votre personnage, remémorez-vous les moindres détails de l’événement, les plus petites sensations, les pensées qui vous ont traversé l’esprit à ce moment, etc. Il vous sera dès lors plus aisé de décrire l’émotion parce qu’elle vous semblera familière.

Si vous éprouvez de la difficulté à détailler les effets psychiques et physiques d’une émotion en particulier, prenez l’habitude de garder sur vous un calepin. Dès qu’une situation de la vie courante vous fait réagir, prenez des notes sur ce qui se passe en vous. Plus souvent vous ferez l’expérience, plus habile vous deviendrez à déceler les émotions et à les détailler. 
 

Karine 

 * Source : Wikipédia