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lundi 13 février 2017

Type psychologique de personnages (14)

La généralisation hâtive :
Un personnage sujet à la généralisation hâtive tire constamment des règles universelles d'un seul fait (ou de très peu de faits). Il raisonne en ligne droite comme si sa pensée portait des œillères. Il est donc à la fois très facile de le convaincre et très difficile de le déconvaincre. Pour arriver au deuxième résultat, il faut que la démonstration soit magistrale, évidente et vienne vraiment le chercher émotivement.

Le personnage sujet à la généralisation hâtive :
— est naïf,
— est entêté,
— est très influencé par les premières impressions,
— n'aime pas que ses idées soient remises en question,
— a une mémoire sélective et une interprétation personnelle des choses qui lui permet de ne pas remettre en question ce qu'il a généralisé,
— admet difficilement les nuances, les exceptions et les cas particuliers,
— ne comprend pas les points de vue différents du sien,
— a une vision simpliste des gens et des situations : c'est soit bien, soit mal, il n'y a rien entre les deux,
— croit que le monde est simple,
— a beaucoup de préjugés et est sensible aux clichés et aux stéréotypes,
— etc.


Le personnage sujet à la généralisation hâtive peut bien sûr évoluer et développer son jugement, mais le choc doit être très important et déstabilisant pour provoquer ce changement ou bien il lui faudra toute une série de chocs. Il est beaucoup plus simple pour lui d'échanger une généralisation hâtive pour une autre.



lundi 16 juin 2014

Les stéréotypes (2)

Nous entendons souvent parler des stéréotypes comme d’une faiblesse de style. C’en est une. Toutefois, nous ne pouvons pas les élimer simplement en évitant certains thèmes, caractéristiques ou types de personnages. Cela est dû autant à leur essence qu’aux besoins de notre récit.

D’abord, il faut savoir qu’ils sont une construction normale du cerveau. Ce sont des raccourcis de la pensée. Ils nous permettent de tirer des conclusions rapidement, surtout, quand le nombre d’informations auxquelles nous avons accès est limité. Par exemple, une première impression est un stéréotype entremêlé d’un jugement de valeur.

Il est donc impossible d’en supprimer un par suppression, il faut le faire par addition. Plus les informations sont disponibles, plus les caractéristiques propres à chacun ou à une situation particulière sont connues, moins les raccourcis de la pensée sont essentiels. Nous avons alors d’autres options.

Ainsi, pour éviter qu’un personnage soit stéréotypé, il faut l’étoffer, lui donner de la consistance, il faut le munir d’une histoire personnelle ou, au moins, d’une touche personnelle. Évidemment, cela sera plus facile à faire avec un personnage principal qu’avec un figurant. Le premier a beaucoup plus d’espace pour s’exprimer que le second. Par conséquent, la subtilité peut être nécessaire pour déstéréotyper un personnage. Il faut trouver un élément (même minuscule) qui ébranle le stéréotype — une sorte de contrepreuve — et la présenter le plus naturellement possible.

Pourquoi les stéréotypes sont-ils si problématiques ? Parce qu’ils rendent les personnages (ou les situations) moins vrais. Le lecteur s’y attache conséquemment plus difficilement et l’émotion du récit passe moins bien. Autrement dit, s’ils permettent de se faire une idée rapide d’une situation ou d’une personne, ils ne donnent pas accès au cas particulier que nous avons sous les yeux. Il faut donc se rappeler que dans la vie comme en littérature tous les cas sont particuliers et c’est la particularité de chaque cas qui est la force d’une histoire.

Caroline

lundi 20 mai 2013

Les stéréotypes


             Disons-le dès le début : ils sont inévitables! Que ce soit dans la vie ou en littérature, ces vilains sont si nombreux qu’on ne peut les éviter totalement. C’est donc normal si, lors de la création de vos personnages, vous vous y butez sans cesse.
            Maintenant que nous nous sommes défaits d’une couche de culpabilité, il reste qu’en tant qu’auteur, vous souhaitez tout de même que vos personnages ne soient pas trop stéréotypés. Mais comment s’y prendre?
Selon moi, l’astuce réside dans un mélange bien dosé de ces fameux stéréotypes et d’aspects plus uniques, voire surprenants, greffés au caractère ou à l’histoire de votre personnage. Ces facettes insoupçonnées viendront d’une certaine manière défaire le stéréotype initial et rendront votre personnage plus complexe, plus vrai. Elles peuvent prendre la forme d’une peur absurde ou d’une obsession loufoque, d’une amitié improbable, d’un tic nerveux ou d’une habitude gestuelle, d’un accessoire fétiche inusité, d’une passion insoupçonnée, d’un accent spécial ou de l’utilisation d’expressions toutes personnelles, d’une manie à déformer les mots, d’une habileté ou d’un savoir-faire qui surprend, d’un passé complexe, d’un goût particulier, d’un vice improbable, etc.
Ainsi, disons qu’un de vos personnages est une demoiselle trrrès girly-girly, le genre qui ne parle que de la couleur de son vernis à ongle, des potins des vedettes de cinéma, du dernier sac fourre-tout à la mode qu’elle souhaite se procurer et du beau garçon (battements de cils frénétiques) qu’elle a rencontré la veille… Supposons maintenant que cette demoiselle s’exprime avec une voix très rauque, presque masculine. Ou encore, qu’elle a une peur bleue des bornes fontaine, ce qui la pousse à faire des détours incongrus. Ou alors, supposons qu’elle traîne invariablement avec elle (dans son nouveau fourre-tout à la mode) un petit coffre d’outils minuscules, qui s’avèrent fort utiles pour crocheter la porte d’une voiture ou d’un appartement…

Karine