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lundi 16 janvier 2017

La logique étroite

La logique étroite est la plus facile à analyser. C'est celle qui correspond à une section du récit. Soit un chapitre, s'il est formé d'un seul bloc de texte, soit une subdivision de chapitre.

Elle correspond au sentiment de cohérence découlant de l'information donnée au lecteur. Est-ce que le sentiment ressenti par le personnage est plausible en rapport à sa personnalité et à la situation? Est-ce que ses actions sont cohérentes avec ce sentiment? Est-ce que les lieux permettent les actions entreprises par les personnages? Est-ce que les éléments soulignés par la description sont vraisemblables si on prend en considération l'état d'esprit du personnage? Et ainsi de suite.

Ainsi, dans la logique étroite, on recherche la correspondance :
— entre les personnages présents et les interactions (par exemple, deux personnages qui vivent un coup de foudre n'agiront pas de façon indifférente l'un envers l'autre, même s'ils essaient de le faire),
— entre les intérêts immédiats des personnages et leurs actions,
— entre les possibilités qu'offrent les lieux et les actions des personnages,
— entre les règles de base de la vraisemblance et l'élément raconté,
— entre le point de vue, l'état d'esprit du personnage et la description,
— etc.



Pour avoir une meilleure idée de l'importance de la logique étroite, on peut faire un exercice d'écriture mettant en évidence la correspondance entre le point de vue, l'état d'esprit du personnage et la description.
Cet exercice peut être fait à plusieurs (chacun écrivant d'un état d'esprit et d'un point de vue différents) ou seul (en écrivant tour à tour de plusieurs états d'esprit et points de vue)

Exercice d'écriture : Comment la logique étroite influence description

1- Prendre un lieu connu de tous les participants
2- Faire chacun une description selon un état d'esprit différent : un interprétation de ce que « voit » le personnage, de son expérience des lieux.
3-Comparer les résultats (choix des mots, des éléments de description, etc.)

Exemple :

Lieux : bibliothèque

États d'esprit :

Sarah écrit un roman, mais comme elle était tannée d'être dans son appartement, elle est venue écrire à la bibliothèque pour s'aérer les idées.
Marc a été puni pour avoir plagié son dernier travail sur Internet. Il doit donc faire le prochain en n'utilisant que des livres comme référence. Il trouve l'idée niaiseuse, mais n'a pas le choix.
Monique souffre d'anxiété sociale et n'aime pas sortir de chez elle. Sa psychologue lui a donné comme défi de venir à la bibliothèque tous les jours de cette semaine. Elle doit essayer d'y rester au moins quinze minutes.
Andréanne, prise par une averse soudaine, entre dans le bâtiment le plus proche (la bibliothèque). Ça ne fait pas vraiment son affaire parce qu'elle craint d'être en retard à un rendez-vous.
Sylvain arrive à la course, quelques minutes avant la fermeture, afin d'emprunter un livre qu'il doit absolument avoir lu avant le lendemain matin.
Vincent est inspecteur de police, il doit résoudre un crime dans la bibliothèque après que les lieux aient été bouclés.
Michel est très âgé. Sa vue est basse et il se déplace avec une canne. Il est en permanence très irrité de ne plus être aussi autonome qu'avant.
etc.

Il est possible de faire l'exercice avec plus ou moins de situations selon nos besoins.



Voir aussi: 













lundi 7 avril 2014

Division en chapitres

Un texte présenté en une seule section (tout d’un bloc) peut paraître rébarbatif pour le lecteur. Si votre projet d’écriture a une certaine ampleur, il est fort à parier que vous voudrez le diviser en chapitres. Cela vous aidera à organiser l’intrigue selon les moments-clés qui la composent. La division en chapitres est donc un outil pour l’auteur, mais aussi pour le lecteur.

Voici quelques questions pour guider votre réflexion sur le sujet :
  • Préférez-vous avoir un très grand nombre de chapitres, ou une petite quantité?
  • Doivent-ils tous être à peu près de la même longueur ou non?
  • Comment choisir le meilleur segment où introduire le début d’un nouveau chapitre?
  • Comment utiliser la division des chapitres pour mettre en valeur le rythme de l’intrigue?
  • Quelle sorte de division permettra de captiver le lecteur au point qu’il n’arrêtera pas sa lecture à la fin d’un chapitre en particulier?
  • Est-ce que la longueur de vos chapitres plaira au type de lecteur que vous souhaitez attirer?
Il n’y a malheureusement pas de règle d’or en la matière. Si on observe le procédé des auteurs tant classiques que contemporains, la division des chapitres varie. Certains, comme Germaine Guèvremont pour Le Survenant, préfèrent des chapitres à la longueur relativement égale et longue. D’autres, comme Anique Poitras pour Le Roman de Sara  et Sauve-moi comme tu m’aimes, optent pour des chapitres courts — très courts même, certains ne tenant que sur une demi-page. D’autres encore, par exemple Victor Hugo ou Stendhal, découpent leurs textes de façon très irrégulière. Ainsi, le choix revient à l’auteur (même si parfois l’éditeur y mettra son grain de sel).

Malgré tout, voici quelques pistes pour vous aider à sectionner votre récit :
  1. Repérez les changements/coupures dans votre texte, tant au niveau du lieu, du temps que du point de vue. Ils sont généralement de bons passages où intégrer le début d’un nouveau chapitre. Par exemple, si votre récit comporte plusieurs personnages qui se trouvent en des lieux différents, vous pourriez utiliser l’alternance entre l’action des uns et des autres pour découper votre texte. Si le point de vue passe d’un personnage à un autre, vous pourriez décider de terminer un chapitre sur une scène et commencer le suivant avec la fin de la même scène, mais vue par un autre personnage. Vous pourriez aussi choisir d’alterner le point de vue de deux personnages, chacun s’exprimant à tour de rôle au fil des chapitres.
  2. Détectez les moments-clés de votre intrigue, là où survient un bouleversement. Ce sont généralement les passages où vous voudrez intégrer du suspens ou un effet de surprise. Idéal pour les fins de chapitre!
  3. Ayez une vue d’ensemble sur votre récit. Vous pourrez alors décider de la meilleure façon de le diviser; ce peut être selon les étapes de l’intrigue (situation initiale, évènement perturbateur, première péripétie, deuxième péripétie, etc.), en fonction des rebondissements qui la découpent (chaque chapitre finit sur un rebondissement, qui sera développer dans le suivant), selon le point de vue des personnages tel qu’expliqué ci-dessus, ou encore en fonction des idées que vous développez.
  4. Travaillez particulièrement les fins de chapitre de manière à attiser la curiosité du lecteur, qui tournera la page vers le prochain chapitre.
Enfin, souvenez-vous qu’une bonne division de votre texte doit en faciliter la compréhension et générer l’envie d’en poursuivre la lecture.

Karine

lundi 13 mai 2013

Les titres de chapitres



Un titre, c’est une porte d’entrée : en le lisant, on met le pied dans l’histoire. Il mérite donc d’être choisi avec soin.

La première question à se poser demeure « Pourquoi titrer les chapitres ? » La réponse est bien sûr propre à chacun. Nous pouvons décider de ne pas en mettre, de ne marquer les chapitres que par un numéro. Mais si nous décidons qu’ils méritent un titre, nous devons prendre le temps de bien y réfléchir avant de les créer.

D’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de titres : les fonctionnels (Le matin, Le 4 janvier, etc.), les titres-plans (La première rencontre, Quand le chat s’emmêle, etc.), les généraux (Amour et amitié, Travail et loisir, etc.), les mystérieux (Pelures de pommes, Un général au pas, etc.), les poétiques (Un tracas par-ci, un tracas par-là, Un hiver à la vanille, etc.), et ainsi de suite.

Ensuite, il faut se rappeler que peu importe le type de titres ou le mélange de types choisis, il faut respecter certaines règles pour que les titres mettent réellement le texte en valeur :

1. Un titre doit être spécifique au chapitre. Si plusieurs secrets sont dévoilés au cours de l’histoire (dans différents chapitres), cela ne vaut pas la peine de titrer un chapitre : Le secret. Il faudra au moins y préciser le secret de quoi ou de qui.

2. Un titre doit refléter l’ensemble d’un chapitre ou, à tout le moins, son action principale. Même s’il est joli et bien écrit, un titre qui ne donne pas une idée de ce qui tient le chapitre ensemble laissera les lecteurs perplexes.

3. Un titre ne doit pas vendre la mèche. S’il y a un élément de surprise dans le chapitre, il ne faut pas que le titre donne déjà la surprise. Il peut par contre attirer l’attention sur celle-ci. Ainsi, Sophie choisit (enfin) son camp est un meilleur titre que Sophie rejoint (enfin) les pirates.

4. Un titre doit être concis. Idéalement, il devrait avoir moins de dix mots, bien qu’il existe de bons titres qui soient plus longs.

Finalement, il est bon de garder en tête qu’un titre n’est jamais anodin, il a toujours une fonction d’information, de résumé ou, au minimum, d’accroche.

Caroline