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lundi 27 janvier 2014

Conjuguer les verbes : quelques cas spéciaux…

Certains écrivains trouvent la conjugaison des verbes quelque peu difficile, pour ne pas comparer l’exercice à un saut acrobatique, et ce même lorsqu’ils s’en tiennent aux formes simples. Voici une sélection de cas et quelques explications pour s’en sortir indemne…

C’est moi qui… / C’est toi qui…
Le pronom relatif qui utilisé pour désigner le sujet dans une proposition relative impose d’accorder le verbe avec ce sujet. Ainsi, on écrira C’est moi qui ai gagné la partie!, et non C’est moi qui a gagné la partie! De la même manière, ce sera C’est toi qui laveras la vaisselle ce soir. plutôt que C’est toi qui lavera la vaisselle ce soir.

Attention! Avec les expressions le premier qui, celui qui, le seul qui et toutes leurs variantes au féminin et au pluriel, le verbe doit se conjuguer à la troisième personne. Quelques exemples :
Tu es celui qui connaît le mieux la ville.
Vous êtes les premières qui marchent sur le parcours.
Nous sommes les seuls qui aiment ce type de sandwich.

Sujets « nombreux »
Laquelle de ces deux conjugaisons du verbe se précipiter vous semble correcte?
Un troupeau de chiens enragés se précipite/précipitent à la poursuite du lapin.

En fait, cela dépend si vous souhaitez mettre l’accent sur l’ensemble (le tout) ou sur la somme des éléments  formant le tout (la quantité, le nombre). Si votre intention est de mettre de l’emphase sur la grande quantité de chiens, sur le nombre de ceux-ci, vous accorderez votre verbe au pluriel. Ce principe s’applique à tous les sujets collectifs tels que la plupart, la majorité, une foule, un groupe, une douzaine, une multitude, beaucoup, etc.

Surprise! Plus d’un comme sujet force l’accord du verbe qui le suit au singulier, alors que moins de deux exige le pluriel :
Plus d’un espère être choisi.
Moins de deux minutes se sont écoulées depuis son départ.

Fractions et pourcentages
Pour les fractions telles que la moitié, le quart ou le tiers exprimant un nombre exact (quantifiable), le verbe sera conjugué au singulier. Si le nombre désigné par la fraction est approximatif, le singulier comme le pluriel sont admis. Voici quelques exemples :
Le tiers des employés de cette entreprise travaille à contrat. (nombre quantifiable)
La moitié des arbres sur cette montagne ont été abattus. (quantité approximative)
Le quart des patates récoltées sera jeté. (quantité approximative)

Pour les fractions qui ressemblent plutôt à deux tiers ou à trois quarts, le verbe se conjugue nécessairement au pluriel :
Les deux tiers de la récolte étaient pourris.

Quant aux pourcentages, l’accord peut être au singulier comme au pluriel :
48% des répondants a répondu par la négative à cette question.
Il croit que 75% des enfants détestent le brocoli.

Attention! Si votre verbe comporte un attribut, celui-ci s’accorde aussi avec le sujet :
 34% des répondants se déclaraient insatisfaits de la qualité du service.
Louis prétend que 50% de la récolte sera vendue.
Seulement 25% de la récolte ont été vendus.

Avec tous ces outils pour vous aider, vous réussirez maintenant un triple saut arrière de conjugaison…

Karine


lundi 25 novembre 2013

Indicatif vs subjonctif


Dans les propositions subordonnées, il est fréquent de se demander quel temps de verbe utiliser pour le verbe qui suit la conjonction (que). Ce qu’il faut savoir, c’est que le choix de celui-ci dépend du point de vue plutôt que d’une réalité objective.

Voici quelques règles de base pour vous aider.

1- Pour une déclaration ou une constatation :
Utilisez l’indicatif (présent, imparfait, futur simple, etc.)

Quelques verbes déclaratifs : affirmer, annoncer, assurer, attester, avancer, certifier, déclarer, dire, écrire, prétendre, raconter, etc.

Exemples : Jean prétend qu’il fera beau dimanche.
                   Nathalie dit qu’elle voit une forme de dragon dans les nuages.

Quelques verbes de constatation ou de perception : comprendre, deviner, entendre, se douter, noter, remarquer, se rendre compte, voir, etc.

Exemples : Pierre entend que son chat gratte à la porte.
                   Judith a noté que son amie avait une nouvelle coiffure.
                   Véronique se doute qu’on lui ment.

2- Pour une éventualité, un doute, une négation, une appréciation ou un conseil :
Utilisez le subjonctif (présent, passé, imparfait, plus-que-parfait)

Quelques verbes :
pour l’éventualité : s’attendre (à ce que), sembler, etc.
pour le doute ou la négation : contester, démentir, douter, nier, etc.

Quelques expressions pour le doute ou la négation : il est douteux, contestable, discutable, possible, peu probable, il n’est pas possible, rien n’est moins sûr, etc.

Exemples : Je m’attends à ce que vous arriviez à l’heure.
                   Je doute qu’il soit sincère.
                   Il n’est pas possible que tu viennes dimanche.
                   Il était temps que tu sortes ton parapluie, il pleut à boire debout.

3- Pour une certitude plus ou moins grande :
Utilisez l’indicatif (présent, imparfait, futur simple, etc.) à la forme affirmative.

Utilisez le subjonctif (présent, passé, imparfait, plus-que-parfait) à la forme négative ou si la proposition principale précède la proposition principale.

Quelques verbes : compter, concevoir, croire, estimer, être sûr, penser, présumer, trouver, etc.

Quelques expressions : il est clair, certain, évident, probable, vrai, c’est un fait, il est de fait, il va de soi, etc.

Exceptions : À l’impératif, imaginez peut s’utiliser autant avec le subjonctif que l’indicatif, tandis que supposez est toujours accompagné d’un subjonctif.

Exemples : Robert croit que la règle aurait pu être plus simple.
                   Que tu le veuilles ou non, c’est comme ça.
                   Imaginez que vous êtes à ma place.
                   Imagine que Pierrette ait gagné la course à ma place.


Certains verbes peuvent exprimer aussi bien une constatation, une déclaration, une certitude ou une autre catégorie. Il faut donc se fier davantage au sens de la phrase (le point de vue) qu’à l’utilisation d’un verbe en particulier.

Caroline