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lundi 13 février 2017

Type psychologique de personnages (14)

La généralisation hâtive :
Un personnage sujet à la généralisation hâtive tire constamment des règles universelles d'un seul fait (ou de très peu de faits). Il raisonne en ligne droite comme si sa pensée portait des œillères. Il est donc à la fois très facile de le convaincre et très difficile de le déconvaincre. Pour arriver au deuxième résultat, il faut que la démonstration soit magistrale, évidente et vienne vraiment le chercher émotivement.

Le personnage sujet à la généralisation hâtive :
— est naïf,
— est entêté,
— est très influencé par les premières impressions,
— n'aime pas que ses idées soient remises en question,
— a une mémoire sélective et une interprétation personnelle des choses qui lui permet de ne pas remettre en question ce qu'il a généralisé,
— admet difficilement les nuances, les exceptions et les cas particuliers,
— ne comprend pas les points de vue différents du sien,
— a une vision simpliste des gens et des situations : c'est soit bien, soit mal, il n'y a rien entre les deux,
— croit que le monde est simple,
— a beaucoup de préjugés et est sensible aux clichés et aux stéréotypes,
— etc.


Le personnage sujet à la généralisation hâtive peut bien sûr évoluer et développer son jugement, mais le choc doit être très important et déstabilisant pour provoquer ce changement ou bien il lui faudra toute une série de chocs. Il est beaucoup plus simple pour lui d'échanger une généralisation hâtive pour une autre.



mercredi 19 octobre 2016

Idée reçue

IDÉE REÇUE : Idée qui, par malheur, se lie d'amitié.

Parce que si une idée devient reçue, c'est à force de fréquentations, à force d'utilisations. Comme si à force d'usure ses bords s'effilochaient et qu'ensuite les fils dénudés flottaient derrière elle en agrippant sans scrupule tout ce qui passe dans son sillage. Puis, son bagage s'alourdit et les fils se défilent, traînant de plus en plus loin, s'éloignent d'elle et accrochent de plus en plus n'importe quoi.

L'apparence de l'idée change alors. De neuve et fraîche, elle devient lourde. Lorsqu'on la présente, c'est son embonpoint qui tient lieu de première impression. Une façade encombrante, reçue de façon pour le moins cynique.

Un jour, un auteur décide de lui redonner un air de jeunesse. Armé de ciseaux, il tente de la libéré de ses fils encombrés qui l'ont rendue marionnette. Mais la lutte est farouche contre l'imaginaire collectif qui se fait un devoir de se porter au secours de l'idée en la recousant de fils blancs.

IDÉE REÇUE : Idée à laquelle l'usure sert de lustre et qui arrive difficilement à faire peau neuve malgré toutes les nouvelles formulations qu'elle innove.



lundi 22 juillet 2013

Les références

Souvent, il nous vient à l’idée d’exprimer les intérêts de nos personnages ou de les enrichir avec des références prises dans le monde réel. Ce qui en soi n’est pas une mauvaise idée, mais il y a quand même des pièges à éviter, par exemple celui de nommer la référence la plus connue.

Bien sûr, un exemple illustre (Céline Dion comme chanteuse, Harry Potter comme roman) a l’avantage que le lecteur le connaîtra à coup sûr. En contrepartie, il a comme défauts de donner l’impression d’être utilisé par facilité (parce que l’auteur ne connaît pas ce domaine), de ne pas permettre (dans bien des cas) d’en apprendre plus sur le personnage et il peut même être considéré comme un cliché.

Il ne faut pas oublier que les goûts tout comme les idoles sont toujours plus subjectifs qu’objectifs, nous aimons une personne ou un objet (livre, film, etc.) parce que d’une façon ou d’une autre, nous nous y reconnaissons. Ce n’est donc pas la référence en tant que tel qui est importante, mais le lien que le personnage considère avoir avec elle. Ainsi, un exemple moins illustre semblera toujours plus personnel, surtout si le personnage se donne la peine d’expliquer, voire de nuancer son choix.

En choisissant un exemple illustre, il ne faut pas non plus oublier que certains noms ou objets, même si leur symbole est encore présent dans l’imaginaire collectif, sont rattachés à une époque précise. Par exemple, Maurice Richard a beau avoir été un excellent joueur de hockey, il ne peut pas être l’idole de jeunesse du père d’un personnage de 11 ans. À moins bien sûr que le père en question ait 70 ans ou même plus. Sinon, il est trop jeune pour l’avoir vu jouer et, par conséquent, pour l’avoir eu comme idole de jeunesse.

La meilleure référence pour illustrer l’intérêt d’un personnage pour un domaine en particulier n’est donc pas une question de popularité, c’est une question de personnalité (du personnage). Ce qui est logique puisque bien souvent, c’est justement la personnalité du personnage que nous tentons de rendre plus accessible avec cette référence.