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mercredi 19 octobre 2016

Idée reçue

IDÉE REÇUE : Idée qui, par malheur, se lie d'amitié.

Parce que si une idée devient reçue, c'est à force de fréquentations, à force d'utilisations. Comme si à force d'usure ses bords s'effilochaient et qu'ensuite les fils dénudés flottaient derrière elle en agrippant sans scrupule tout ce qui passe dans son sillage. Puis, son bagage s'alourdit et les fils se défilent, traînant de plus en plus loin, s'éloignent d'elle et accrochent de plus en plus n'importe quoi.

L'apparence de l'idée change alors. De neuve et fraîche, elle devient lourde. Lorsqu'on la présente, c'est son embonpoint qui tient lieu de première impression. Une façade encombrante, reçue de façon pour le moins cynique.

Un jour, un auteur décide de lui redonner un air de jeunesse. Armé de ciseaux, il tente de la libéré de ses fils encombrés qui l'ont rendue marionnette. Mais la lutte est farouche contre l'imaginaire collectif qui se fait un devoir de se porter au secours de l'idée en la recousant de fils blancs.

IDÉE REÇUE : Idée à laquelle l'usure sert de lustre et qui arrive difficilement à faire peau neuve malgré toutes les nouvelles formulations qu'elle innove.



mercredi 9 mars 2016

Les trois qualités d'une bonne description

Les descriptions sont avant tout un terrain d'entente entre l'auteur et le lecteur. Ce sont elles qui permettent au récit de passer de l'un à l'autre. C'est pourquoi une bonne description doit tenir compte à la fois du lecteur, de l'auteur et du récit.


Clarté :
Façon de dire ou de raconter les informations qui facilite la compréhension du lecteur.


Précision :
Équivalence entre la vision de l'auteur et la narration.


Personnalisation :
Donner aux informations, aux personnages, aux lieux, aux actions, etc. un caractère unique pour bien faire sentir qu'il s'agit du récit d'un contexte particulier et non pas d'un cas général.


Les meilleurs outils pour enrichir et améliorer une description sont :
— La maîtrise du vocabulaire, de la grammaire et de la syntaxe,
— L'évitement, si possible, des expressions communes ou des clichés de description,
— Une bonne orientation spatiale (une visualisation claire des lieux et des actions),
— Une bonne connaissance du contexte, des personnages et de l'intrigue,
— Une empathie pour les personnages (surtout ceux dont on suit le point de vue),
— Une sensibilité pour les nuances, les connotations,
— Une pensée pour le lecteur (c'est-à-dire, se mettre dans la peau du lecteur lors de la relecture)
— La réécriture,
— La pratique,
— Un lecteur allié.


mardi 27 janvier 2015

Les différents types de lieux

Un lieu peut être anodin : pour certaines lignes d’action, il importe peu qu’une conversation ait lieu dans le salon ou dans la cuisine. Il peut être un soutien essentiel à l’histoire si un personnage doit se rendre à un lieu en particulier pour évoluer ou faire progresser l’action. Il peut aussi être central. Dans ce cas, il sera le moteur qui maintiendra l’histoire en mouvement en lui fournissant péripéties et retournements de situation. Ainsi, dépendamment de ce que nous voulons raconter, le choix des lieux peut demander plus ou moins de réflexion ou de description.

Voici une classification en cinq types de lieux :

— Commun :
Lieu familier. C’est le type de lieux qui a le moins besoin de description. Souvent les caractéristiques mentionnées serviront à la description d’autre chose comme le personnage qui y vit, une époque, une partie de la société, ou elles seront le support d’idées, de stéréotypes, de jugements du narrateur ou d’un personnage.

— Réel :
Lieu qui existe ou qui pourrait exister dans la réalité, même s’il n’est pas familier. Par exemple, un palais est un lieu réel, mais peu de lecteurs le trouveront commun. Si c’est un lieu qui existe réellement, mais sans être familier, une recherche peut s’avérer nécessaire pour bonifier sa description.

— Imaginaire :
Lieu qui ne pourrait pas exister dans la réalité et qui a été imaginé par l’auteur ou par une mythologie. Il comporte des éléments qui déjouent les lois scientifiques, des anachronismes, des extrapolations d’objets réels, etc. La description du lieu devient essentielle pour que le lecteur puisse suivre l’histoire. Ainsi, l’antre d’un magicien pourrait être un lieu de type réel ou imaginaire selon ses caractéristiques.

— Exotique :
Lieu qui existe ou qui pourrait exister, mais qui est nouveau pour les personnages (principaux) ou, au moins, différent des lieux qui leur sont habituels.

— Vierge (inédit) :
Lieu d’où les humains ont été complètement absents pendant une période plus ou moins longue : quelques années ou depuis toujours. L’important est que pendant cette période le lieu ait retrouvé un état « sauvage » ou à tout le moins un état qui présente des éléments surprenants et déroutants.


Dans une même histoire, il arrive qu’un même lieu soit perçu différemment par les personnages. Par exemple, un lieu peut être exotique pour Bob et commun pour Tom, la description doit alors tenir compte du point de vue. Tom ne s’émerveillera pas de ce qui se trouve dans le lieu, même s’il peut l’apprécier ou éprouver un sentiment de « chez-soi » agréable. Bob, lui, ne sait pas à quoi s’attendre, il sera donc probablement surpris et aura tendance à observer le lieu, même s’il ne s’en émerveille pas.

Aussi, un lieu pourrait être exotique pour le lecteur et commun pour les personnages ou vice-versa. Il pourrait aussi appartenir à deux catégories pour les personnages et pour le lecteur. Ainsi, un lieu vierge et commun pourrait être une ville fantôme.

Évidemment, il est fréquent qu’une histoire comporte plus d’un type de lieux.

Caroline

lundi 7 juillet 2014

Le paradoxe ou le dilemme

Paradoxe : Il s’agit d’une affirmation, d’une opinion (ou de la conclusion d’une situation) d’apparence contradictoire ou contraire à l’intuition, mais qui (souvent après démonstration) ne peut être considérée comme fausse. Certaines démonstrations prouvent hors de tout doute que l’affirmation contre-intuitive est vraie, d’autres démontreront que l’affirmation n’est ni vraie ni fausse et qu’il en va de même pour l’affirmation intuitive. Ce sont les plus embêtants.

Dilemme : situation où l’on doit choisir entre deux possibilités comprenant toutes deux des avantages et des inconvénients. Souvent, la décision finale est dictée par une hiérarchisation de nos valeurs.


Si les dilemmes sont d’usage courant autant dans le langage que dans la littérature, les paradoxes sont moins courants (ou en tout cas, moins nommés pour ce qu’ils sont). Mais, ils sont tous deux très utiles pour organiser la structure d’une intrigue, pour donner de la profondeur au récit ou aux personnages et même pour faire évoluer ces trois éléments. Voici un aperçu des possibilités qu'offrent ces deux éléments.


Les paradoxes en actions :
1- créer des effets du destin (par exemple, selon la statistique, il y 0,508 chance (près de ½) que dans un groupe de 23 personnes deux d’entre elles aient la même la date d’anniversaire). C’est assez fréquent dans la réalité pour considérer cela comme un effet de réalisme plutôt qu’un stéréotype et, assez contre intuitif pour que les personnages croient à un signe du destin.
2- Mettre à l’épreuve les personnages (et par la bande, les lecteurs). S’ils arrivent à se démarquer de l’opinion reçue et à convaincre le lecteur du bien-fondé de leur affirmation. Le récit se marquera mieux dans l’esprit du lecteur et son intérêt pour la suite de l’histoire sera augmenté.
3- Créer des situations dont les personnages auront beaucoup de mal à se défaire (au moins du point de vue du lecteur)
4- Souligner le côté paradoxal de certains aspects de la vie. (Par exemple, un temple qui a complètement brûlé peut-il être reconstruit et considéré comme le vrai temple ? Et, s’il y a été réparé et rénové peu à peu jusqu’à ne reste que des matériaux de rénovation et aucun matériau original ? La réponse que les différents personnages donneront à cette énigme peut amener le récit dans diverses directions.)
5- Trouver des solutions qui s’éloignent des stéréotypes et des clichés habituels.


Les dilemmes en actions
1- Créer l’évènement déclencheur ou orienter la progression d’une intrigue.
2- Définir et étoffer la psychologie des personnages.
3- Créer des groupes de personnages qui s’affrontent en mettant en lumière les arguments de chacun en évitant la dichotomie du mal contre le bien, mais en restant plus réaliste sur les choix réels de leur situation.
4- Mettre en lumière des choix ou des conséquences moins connues.
5- Faire évoluer un personnage qui changera son point de vue sur un dilemme après que ses décisions l’aient amené à vivre diverses péripéties.
6- Créer un choix déchirant, autant pour les personnages que le lecteur. (Par exemple, sauver un ami ou poursuivre une quête et sauver une centaine d’inconnus ? Un n’est pas nécessairement meilleur que l’autre, mais le choix révélera un aspect important du personnage)


Explicites ou implicites, les dilemmes et les paradoxes sont le reflet de la façon dont, souvent, les évènements arrivent dans la vraie vie, alors autant ils augmentent le réalisme d’une histoire, autant ils peuvent l’enrichir en mettant les personnages à l’épreuve et en les obligeant à se révéler aux lecteurs.


Caroline

lundi 23 juin 2014

Erreurs de vocabulaire (1)

La maîtrise du vocabulaire peut être difficile, surtout qu’il nous arrive souvent d’entendre ou de lire des mots mal utilisés. Voici quelques-uns de ces cas :


Dont/soit :
Ce sont deux éléments qui servent à introduire une énumération, mais ils ne sont pas équivalents. Le premier exprime la partie d’un tout. Avec celui-ci, l’énumération doit être incomplète. Le deuxième marque plutôt l’identité, avec lui, l’énumération doit contenir toutes les possibilités.

Ainsi :
Dans le panier de fruits, il y avait des pommes de différentes couleurs, dont des rouges, des vertes, des jaunes et des brunes.
Donc, il y en avait aussi d’autres couleurs.
Toutefois :
Dans le panier de fruits, il y avait des pommes de différentes couleurs soit des rouges, des vertes, des jaunes et des brunes.
Donc, il n’y avait pas d’autres couleurs que celles-là.


Littéralement :
Cet adverbe signifie au sens propre ou au pied de la lettre. Il ne renforce pas le sens d’une affirmation. Ainsi, si votre personnage est littéralement mort de fatigue, il ne reste plus qu’à assister à son enterrement. Et, s’il est littéralement dans la merde, souhaitons-lui une bonne douche. Mais, s’il marche littéralement sur le trottoir, eh bien, ah bon.

Il existe donc trois possibilités avec ce mot soit deux qui proscrivent son utilisation et une bonne façon de l’employer :

1- Une expression qui ne possède pas de sens figuré :
Évidemment, elle sera toujours à prendre au sens propre, l’adverbe littéralement est donc superflu.

2- Une expression utilisée au sens figuré :
Dans ce cas, l’adverbe contredirait le sens que nous voulons donner à la phrase.

3- Une expression au sens propre (mais qui possède aussi un sens figuré qui pourrait confondre le lecteur) :
Voici exactement, l’utilité de l’adverbe littéralement : nous prémunir contre cette confusion.


Caroline

lundi 31 mars 2014

Les différents types de description

Description topographique :
C’est la description d’un lieu. Par extension, ce peut aussi être celle d’un objet unique. Elle s’attarde à des éléments plus objectifs qui peuvent être décrits par un des cinq sens.

Description chronologique :
C’est la description d’une période, d’une époque. Elle s’attache à l’atmosphère et au relationnel. Ce peut être une époque révolue ou actuelle.

Description portrait :
Le portrait est la description d’un personnage ou, par extension, de tout être animé. Il peut se limiter au physique, mais souvent, il s’élargit pour inclure certains des éléments suivants : le caractère, les mœurs, la morale, la personnalité, les goûts et dégoûts, etc.

Description parallèle :
Cette dernière met en comparaison deux éléments de description : deux personnages, deux lieux, deux époques, etc.

Description mixte :
La description mixte est celle de la narration. C’est la description de l’action, des émotions, etc. C’est elle qui transforme l’information narrative pure en récit.

Description polyfonctionnelle :
Elle regroupe au moins deux types de description.


Les descriptions n’ont pas toutes le même but, même si elles servent toutes à créer un terrain d’entente (une vision commune) entre l’auteur et le lecteur, à donner l’illusion de la réalité et à créer une ambiance. Chaque description est unique par l’élément-clé qu’elle tente de livrer au lecteur. Celui-ci devrait idéalement toujours être défini avant d’entreprendre l’écriture d’une description.

Caroline

lundi 20 janvier 2014

Le plan parallèle

Le sujet, l’angle, l’approche

Ce plan sert à nourrir notre réflexion afin de mieux définir ce qu’on a envie de raconter. Il n’est bien sûr pas essentiel pour écrire, mais il aide à rentabiliser son temps et son écriture.

Le sujet (aussi appelé thème), c’est large, très large même (par exemple, le commerce, la guerre, la science, l’amour, le hockey). Il est possible de regrouper sous un même sujet des récits très divers et très nombreux. Des textes différents tant au niveau de la forme, du style, du genre littéraire, de l’intrigue, des personnages que de tout ce qui fait une histoire peuvent être issus d’un même sujet. Définir son sujet, c’est une bonne piste de départ à notre réflexion sur notre texte en chantier. Mais, pour écrire, il faut plus.

L’angle, c’est l’endroit par où nous regarderions le sujet s’il était en trois dimensions. Puisqu’il est impossible de tout écrire ce qu’il y a à dire sur un sujet dans une même histoire, il faut choisir. Déjà, c’est plus précis. À ce stade, nous avons une meilleure idée de ce que nous voulons écrire. Les personnages se précisent alors étant donné qu’ils ne pourront pas être les mêmes (personnalités, métiers, convictions, etc.) selon l’angle choisi.

L’approche, c’est encore plus défini. Elle se rapporte au point de vue. L’histoire sera celle duquel (ou desquels) des protagonistes ? Le narrateur sera-t-il extérieur ? Aura-t-il accès aux pensées des personnages ? Sera-t-il le personnage principal lui-même ? Etc. À ce stade, c’est l’intrigue et le plan conventionnel qui se trouvent à se préciser.

Exemple de plan parallèle :

Thème : La course à pied.

Angle : Un magazine de mode qui veut en faire son sujet du mois.

Approche : Point de vue de la rédactrice en chef.

Voici un plan très simple. En détaillant les deux derniers points, nous pourrons le rendre encore plus efficace.



Caroline

lundi 21 octobre 2013

Le schéma narratif

Le schéma narratif permet de retracer le déroulement d’un récit, de lister les étapes clés de l’histoire. Il comporte cinq éléments :
  1. Situation initiale ou incipit : on met le(s) héros en contexte. La situation est stable.
  2. Élément déclencheur /évènement perturbateur : l’équilibre est rompu, un élément vient modifier l’état actuel des choses. Le(s) héros sont lancés sur une quête.
  3. Déroulement ou péripéties : l’ensemble des actions posées par le(s) héros pour rétablir l’équilibre ou résoudre la quête.
  4. Élément de résolution ou dénouement : on met fin aux péripéties, le(s) héros cessent leur quête (que ce soit parce qu’ils ont atteint leur but ou parce qu’ils ne pourront jamais l’atteindre).
  5. Situation finale : retour à la stabilité ou à l’équilibre, bien que la situation soit différente de celle du début.

Quelle utilité?
On peut vouloir mettre sur papier le schéma narratif d’un récit avant d’entamer sa rédaction et ainsi s’en servir comme plan de travail. Ce schéma permet en effet de décoder les grandes lignes du récit et évitera à l’écrivain de se perdre dans les méandres des intrigues secondaires qui se grefferont certainement au récit principal. Le schéma narratif permet aussi d’établir sommairement la psychologie des héros et le contexte dans lequel ils évolueront.

Il est aussi possible d’en rédiger un en cours d’écriture, surtout si on a l’impression de se perdre en cours de route. Il mettra alors en lumière certaines scènes qui ne font pas avancer l’action ou d’autres scènes qui mériteraient d’être peaufinées davantage. On peut également rédiger différents schémas narratifs afin de visualiser les différentes possibilités d’un récit et mieux orienter l’écriture de sa finale, ou encore pour détailler les diverses intrigues secondaires.

En un mot, le schéma narratif est un outil pour l’écrivain, et ce dernier l’utilisera selon ses besoins personnels.

Karine

lundi 9 septembre 2013

Points de vue


Le point de vue choisi influence grandement l’écriture. Ainsi, je propose de décortiquer le tout et, dans un prochain billet, de présenter l’intérêt et les différents usages que l’on peut faire de chacun.

Le narrateur est celui qui raconte. Il peut s’agir d’un personnage de l’histoire, mais ce peut aussi être un « être suprême » ou quelqu’un d’extérieur à l’histoire. Le narrateur adopte un  point de vue pour nous décrire l’action; le point de vue correspond à la focalisation du récit, c’est-à-dire qu’il détermine ce que le narrateur sait ou ignore de l’action (présente, passée et future). Il existe trois points de vue narratifs :

1)                 Le point de vue externe :
Normalement, le narrateur qui utilise ce point de vue n’est pas un personnage de l’histoire. Il relate les événements de façon neutre, sans s’impliquer. Le narrateur ne connaît pas les pensées des personnages.

— Vas-y, mange! lui dit-elle rudement.
Hugo observe les plats qui recouvrent la surface de la table. Il cligne plusieurs fois des yeux alors que sa main droite frotte doucement son abdomen. Puis, Hugo tend cette main vers la fourchette qui repose près de son assiette. Face à lui, son amie sourit.

2)                 Le point de vue omniscient :
De ce point de vue, le narrateur sait tout sur tout. Il connaît tout des personnages : gestes et pensées, intentions et sentiments, passé, présent et futur. Il peut aussi relater ce qui se passe en des lieux ou des temps différents.

— Vas-y, mange! lâche-t-elle.
Jacinthe se mord la lèvre inférieure; elle ne croyait pas que sa réplique serait aussi abrupte. De l’autre côté de la table, Hugo observe la multitude de plats qui s’offrent à lui. Sous le regard inquiet de son amie, il cligne des yeux plusieurs fois, se frottant le ventre d’un geste absent. Il pense qu’il a tellement faim qu’il pourrait bien s’évanouir. Il ne se fait donc pas prier davantage et tend la main vers sa fourchette. Soulagée de voir qu’il apprécie sa cuisine, Jacinthe sourit enfin.

3)                 Le point de vue interne :
Lorsque le narrateur utilise ce point de vue, il décrit l’action à travers les yeux d’un personnage. Il sait tout de ce qu’il pense, ressent, voit, observe… mais rien d’autre! Ainsi, les événements sont présentés de façon subjective au lecteur et au fur et à mesure que le narrateur les découvre lui-même.

— Vas-y, mange! me dit-elle d’un ton catégorique.
J’observe les innombrables plats sur la table. J’ai si faim que je crois que je pourrais m’évanouir. Ainsi, je ne me fais pas prier davantage et saisis la fourchette déposée près de mon couvert.

À noter : même si l’utilisation de la 1ère personne (je/nous) est fréquente, elle n’exclut pas celle de la 3e personne (il/elle, ils/elles), comme le démontre cet exemple :

— Vas-y, mange! lui dit-elle d’un ton catégorique.
Hugo observe les innombrables plats sur la table. Il a si faim qu’il croit qu’il pourrait s’évanouir. Ainsi, il ne se fait pas prier davantage et saisit la fourchette déposée près de son couvert.

Notons finalement qu’avec le point de vue interne, il n’est pas exclu de changer de narrateur au fil du récit en donnant la parole à l’un ou l’autre des personnages de l’histoire. Ceci permet d’aborder l’action sous différents angles. En effet, parfois on choisira le personnage le plus près de l’action pour en montrer toute la vivacité, d’autres fois on laissera la parole à un personnage plus distant pour, par exemple, ne pas divulguer certaines informations, ce qui permettra par la suite d’amener un élément de surprise.


Karine           

lundi 2 septembre 2013

Définitions (1)


Voici une courte liste des différents textes qui peuvent être utilisés comme entrée en matière à un livre, et leur définition.

Avant-propos : Placé avant le contenu principal, ce court texte sert de présentation à l’ouvrage. L’auteur y fournit des informations générales sur le contenu. Il peut aussi y faire mention de la portée (selon lui ou selon les versions précédentes) de l’ouvrage et de l’usage pour lequel le livre a été conçu.

Avertissement : Aussi appelé avis aux lecteurs, ce dernier est utilisé pour attirer l’attention des lecteurs sur un ou des points particuliers. Il dépasse rarement trois à quatre lignes. Par exemple, la mention « Ce roman est une œuvre de fiction, toutes ressemblances avec des personnes réelles seraient fortuite » est un avertissement.

Dédicace : Cette dernière est une inscription de l’auteur qui tient le plus souvent en une seule phrase. Elle sert à rendre hommage à une personne importante pour l’auteur (ou pour la création de l’œuvre). Le livre est alors dédié à cette personne et elle devient par le fait même « le patron spirituel » de l’ouvrage.

Introduction : Celle-ci est la première rencontre entre le lecteur et le sujet du livre. Lorsqu’une section titrée et séparée lui est consacrée, elle se traduit par un texte explicatif qui présente le sujet. Elle peut justifier l’importance et le choix du sujet ou en esquisser le plan.

Préambule : Ce texte préliminaire sert à exposer des principes fondamentaux, des notions de base, des motifs ou d’autres informations nécessaires à la lecture de ce qui suit.

Préface : Ce bref texte de présentation est écrit par l’auteur ou une autre personne qui est d’une crédibilité reconnue par rapport au contenu de l’ouvrage. La préface peut présenter l’auteur, le contenu ou le sujet de l’œuvre. Souvent, celle-ci est porteuse de l’opinion de son auteur.

Prologue : Ce dernier texte ne s’applique qu’aux ouvrages présentant une histoire ou un récit. Il présente des actions antérieures (mais en lien) avec l’action proprement dite. Il peut aussi servir à situer les personnages et l’action (par exemple, lorsque l’action a commencé dans un tome précédent).


Ces entrées en matière ne sont pas obligatoires, voire nécessaires. Leur intérêt tient du fait que, excepté le prologue et, dans certains cas, la préface, ce sont tous des textes qui permettent à l’auteur d’entrer directement en communication avec le lecteur.

Caroline