Le roman épistolaire présente un récit qui se construit au fil d’une correspondance entre un ou plusieurs personnages. Traditionnellement, cette correspondance est manuscrite, mais les échanges par courriel ou même par texto sont de plus en plus utilisés.
Le roman épistolaire a la
particularité d’instaurer une communication différée : il y a un décalage
entre le moment où est racontée l’histoire (la rédaction de la lettre) et celui
où elle parvient à son destinataire (la lecture de la lettre), bien que cet
intervalle soit réduit de beaucoup avec les nouvelles technologies (courriel et
texto).
De plus, la correspondance oblige
un décalage entre le moment où l’action s’est déroulée et son récit. En effet, l’un
des personnages (à moins qu’il ne s’agisse d’un oracle) relate dans sa
correspondance des événements qui se sont produits avant la rédaction de celle-ci.
Par conséquent, des procédés tels que la mise en abyme ou le récit enchâssé sont
couramment utilisés.
La principale raison poussant les
auteurs à opter pour le roman épistolaire est la recherche de l’effet de réel.
La correspondance donne au lecteur l’illusion de s’immiscer dans l’intimité des
personnages. Elle laisse aussi beaucoup de place aux épanchements émotifs et à
la subjectivité de ceux-ci.
De nos jours, les romans purement
épistolaires se font plus rares. Par contre, l’utilisation du procédé pour
certaines sections du récit seulement est assez commune. Pensons aux trois
tomes mondialement connus (pour les bonnes ou les mauvaises raisons) de Madame E.
L. James…
Karine
Aucun commentaire:
Publier un commentaire