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lundi 15 juillet 2013

Le syndrome de la page blanche (astuce #2)


Comme je l’ai déjà annoncé, je souhaite partager de temps à autre quelques astuces pour aider l’écrivain en panne d’inspiration. Alors voici l’astuce #2 :

Être zen
Le terme « zen » aurait pour origine le mot chinois « chan », qui signifie « méditation ». La méditation est quant à elle « une pratique visant à produire la paix intérieure, la vacuité de l'esprit, des états de conscience modifiés ou l'apaisement progressif du mental, voire une simple relaxation. »1 Être zen peut ainsi être interprété comme avoir l'esprit en paix.

Mais qu’en est-il de l’écrivain victime du syndrome de la page blanche ? Notons simplement que certains écrivains ont besoin de retrouver la paix intérieure pour rencontrer l’inspiration. Ils pratiquent par exemple le yoga, s’adonnent à des activités sportives ou à des exercices de respiration, s’offrent un massage ou se promènent en forêt pour reconnecter avec Dame Nature.

À mon sens, il y a deux avantages à ces activités zen pour l’écrivain à la recherche d’inspiration. Tout d’abord, leur pratique permet d’instaurer un moment de calme dans le tumulte du quotidien. En prévoyant ce genre d’activités à notre horaire, nous nous donnons la possibilité de mettre de côté le lot de nos préoccupations et obligations quotidiennes pour laisser plus de place à nos idées créatrices. L’important lors de ces séances est de permettre au silence de s’installer et aux idées de dérouler sans entraves.

Les activités zen ont aussi l’avantage de nous faire du bien physiquement. En se concentrant sur notre respiration, sur nos mouvements ou sur les différents stimuli sensoriels que nous procure l’activité choisie, nous relaxons. En insérant des activités zen à notre horaire, nous évacuons le stress et sommes, par conséquent, dans un meilleur état (physique autant que psychologique) pour que germent les idées créatrices.

Parfois, une seule et courte séance sera suffisante pour retrouver la paix d’esprit et, éventuellement, l’inspiration; d’autres fois, il faudra être assidu et patient pour voir venir les bénéfices.

 Et vous, pratiquez-vous une activité zen en particulier ? Je vous invite à partager vos expériences avec nous…

Karine



lundi 17 juin 2013

Varier son vocabulaire

Nous possédons tous un vocabulaire passif, c’est-à-dire une série de mots dont nous connaissons la signification ou dont nous comprenons le sens si nous les rencontrons au fil d’une lecture ou d’une conversation, mais que nous n’avons pas le réflexe d’utiliser, que ce soit au quotidien ou lorsque vient le moment d’écrire.

Je vous propose aujourd’hui quelques actions à poser afin de transformer ce vocabulaire passif en vocabulaire actif :
  1. Lancez-vous le défi quotidien d’utiliser un nouveau mot dans vos conversations. Il ne s’agit pas ici d’épater la galerie avec des mots savants, mais de graduellement habituer votre cerveau à utiliser des termes plus recherchés, plus précis pour s’exprimer. De plus, pour les auditifs, votre cerveau retiendra plus facilement les mots que vous prendrez l’habitude de prononcer. Commencez avec des termes simples; par exemple, habituez-vous à dire « intersection » pour parler du coin de la rue.
  2. Dotez-vous de bons dictionnaires de synonymes et de cooccurrences, ou encore, apprenez à utiliser de façon maximale les logiciels tels qu’Antidote. Lorsque vous serez en période d’écriture et que le mot exact vous échappera, référez-vous à ces précieux outils. D’un mot à l’autre, d’une expression à une définition, je parie que vous finirez par trouver le mot juste. Et, plus vous utiliserez ces outils, plus vous serez habile et rapide.
  3. Dressez vos propres listes de vocabulaire, créez-vous des lexiques par thèmes selon vos champs d’intérêt ou les sujets abordés dans vos projets d’écriture. Pour ce faire, consultez des dictionnaires, des encyclopédies, des livres pratique, mais aussi Internet ou même des livres de fiction dont l’intrigue touche aussi à ces sujets. Pourquoi ne pas aller jusqu’à rencontrer un spécialiste en la matière? 
  4. Habituez votre cerveau à jouer avec les mots et les lettres, à chercher le mot le plus précis, le mieux approprié. Ce peut être les célèbres mots croisés, mots cachés et scrabble, ou des exercices littéraires plus poussés. L’important, c’est d’y prendre plaisir, puisque c’est ainsi que vous retiendrez le plus aisément le nouveau vocabulaire.

Maintenant que vous êtes des experts en la matière, dîtes-moi, par quels mots ou expressions aurais-je pu remplacer les six occurrences du mot « vocabulaire » dans ce billet de quelques 300 mots seulement?

Karine



lundi 3 juin 2013

Le syndrome de la page blanche (astuce #1)


Vous êtes assis devant votre feuille ou votre ordinateur depuis plusieurs longues minutes, voire même des heures, et pas même le début d’une phrase ne s’est pointé le bout du nez. Vous le savez : vous êtes victime du syndrome de la page blanche. Soyez rassuré, il semble que tous les écrivains, novices et chevronnés confondus, sont un jour confrontés à ce dilemme.

Je ne m’inventerai pas doctorante en soin de la panne d’inspiration, mais j’aimerais de temps à autre partager avec vous quelques astuces pour déjouer le syndrome de la page blanche. Allons-y pour l’astuce #1 :

Lire, lire, lire…
Votre passion des mots ne sort pas du vide. En fait, je crois que je ne connais pas un seul écrivain qui n’aime pas lire.

Pour moi, il n’y a rien de plus inspirant que de lire les mots des autres. Parce que lire est un plaisir, c’est une activité réconfortante et relaxante, et donc lire rime avec détente. Mais aussi parce que lire me transporte, m’emmène loin du train-train quotidien et ouvre grand la porte de l’imaginaire et donc, de la créativité. C’est comme une petite thérapie douceur maison, qui calme l’angoisse (souvent à la source du syndrome de la page blanche) et permet à la créativité de prendre son envol, à l’inspiration de nous toucher.

De plus, dans tout processus créatif, que ce soit en peinture, en sculpture, en danse, en écriture, etc., il est fréquent de s’inspirer des autres, de nos prédécesseurs et des maîtres de notre art, mais aussi de nos contemporains, pour entamer notre propre création. Le genre littéraire pour lequel vous optez n’a pas d’importance (essais, romans, nouvelles, encyclopédies, poésie, livres pratique, biographies, etc.), l’important est d’abord de rejoindre vos intérêts, ou encore, question de joindre l’utile à l’agréable, d’être en lien avec votre projet en cours. Pour ma part, il arrive souvent que le style de tel auteur m’invite à essayer de nouvelles formes d’expression, que le personnage de ce roman-ci m’inspire une scène loufoque, que les péripéties de cet autre me donnent des idées nouvelles pour enrichir un de mes récits… Ainsi, j’ai l’impression qu’à chaque histoire lue, la fenêtre de mon imaginaire s’ouvre davantage.

Aussi, lire me réconcilie avec les mots. C’est un peu comme ouvrir un robinet et regarder l’eau couler goutte à goutte, puis plus intensément, jusqu’à remplir le bain, déborder, grossir et grossir pour devenir une rivière vive, grouillante, vivante! C’est ce qui arrive avec les mots lorsque je lis : ils coulent dans ma tête, bondissent entre les rochers et éclaboussent tout sur leur passage.


Alors, mettez donc de côté votre feuille ou l’ordinateur pour un moment, et tournez-vous vers votre bibliothèque; quelles surprises vous réserve-t-elle?

Karine

lundi 27 mai 2013

Assumer ses écrits

Écrire, c’est dire, c’est affirmer quelque chose. Certaines affirmations sont anodines, ludiques, mais d’autres sont plus profondes et viennent nous chercher au cœur de nos croyances, de nos valeurs, de nos inhibitions, de nos peurs ou même de nos secrets. Et alors, les choses se compliquent… parce qu’écrire c’est affirmer et que pour s’affirmer, il faut assumer ses affirmations.

Quand on n’assume pas ses écrits, on s’en tient généralement aux phrases vagues, générales, voire aux clichés et aux stéréotypes. « Il ne croyait pas en moi » ne sera jamais aussi prenant qu’une version plus assumée : « Comment crois-tu pouvoir y arriver ?, demandait-il avec une moue de dédain. Tu n’es qu’une imbécile, même une mouche aurait le dessus sur toi dans un concours de personnalité ! »

Aussi, souvent on écrit pour être lu. Il faut y penser au moment de choisir nos sujets, nos thèmes, nos intrigues. Il ne suffit pas de les assumer au moment d’écrire, mais il le faudra tout autant lorsqu’un autre regard se posera sur eux. Quand on écrit pour être lu, c’est en quelque sorte amorcer une conversation, donner aux autres la permission d’aborder ces sujets avec nous.

Il faut être conscient de ces deux aspects quand notre création prend forme. Deux choix s’offrent alors à nous : n’aborder que des sujets qui ne nous mettent pas mal à l’aise ou nous habituer graduellement à assumer de plus en plus de sujets.

Caroline

lundi 13 mai 2013

Les titres de chapitres



Un titre, c’est une porte d’entrée : en le lisant, on met le pied dans l’histoire. Il mérite donc d’être choisi avec soin.

La première question à se poser demeure « Pourquoi titrer les chapitres ? » La réponse est bien sûr propre à chacun. Nous pouvons décider de ne pas en mettre, de ne marquer les chapitres que par un numéro. Mais si nous décidons qu’ils méritent un titre, nous devons prendre le temps de bien y réfléchir avant de les créer.

D’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de titres : les fonctionnels (Le matin, Le 4 janvier, etc.), les titres-plans (La première rencontre, Quand le chat s’emmêle, etc.), les généraux (Amour et amitié, Travail et loisir, etc.), les mystérieux (Pelures de pommes, Un général au pas, etc.), les poétiques (Un tracas par-ci, un tracas par-là, Un hiver à la vanille, etc.), et ainsi de suite.

Ensuite, il faut se rappeler que peu importe le type de titres ou le mélange de types choisis, il faut respecter certaines règles pour que les titres mettent réellement le texte en valeur :

1. Un titre doit être spécifique au chapitre. Si plusieurs secrets sont dévoilés au cours de l’histoire (dans différents chapitres), cela ne vaut pas la peine de titrer un chapitre : Le secret. Il faudra au moins y préciser le secret de quoi ou de qui.

2. Un titre doit refléter l’ensemble d’un chapitre ou, à tout le moins, son action principale. Même s’il est joli et bien écrit, un titre qui ne donne pas une idée de ce qui tient le chapitre ensemble laissera les lecteurs perplexes.

3. Un titre ne doit pas vendre la mèche. S’il y a un élément de surprise dans le chapitre, il ne faut pas que le titre donne déjà la surprise. Il peut par contre attirer l’attention sur celle-ci. Ainsi, Sophie choisit (enfin) son camp est un meilleur titre que Sophie rejoint (enfin) les pirates.

4. Un titre doit être concis. Idéalement, il devrait avoir moins de dix mots, bien qu’il existe de bons titres qui soient plus longs.

Finalement, il est bon de garder en tête qu’un titre n’est jamais anodin, il a toujours une fonction d’information, de résumé ou, au minimum, d’accroche.

Caroline

dimanche 28 avril 2013

Prendre le temps d’écrire régulièrement


            Pour s’améliorer, il faut s’entraîner, prendre sa plume, son crayon ou son clavier et voyager au pays des mots. Autrement dit, il faut prendre le temps d’écrire régulièrement. Bien sûr, dans cette affirmation, le début est plus important que la fin. En effet, une fois par année peut aussi être considéré comme régulier. Certains diront : « Je ne suis pas inspiré », mais l’inspiration, c’est comme la faim, elle vient en mangeant… disons en écrivant.

            Prendre rendez-vous avec soi et sa plume, son crayon ou son clavier ne consiste pas à s’astreindre à un projet en particulier, le regarder d’un regard sévère comme pour dire : « Je te finirai, de gré ou de force », ce qui serait plutôt un mauvais état d’esprit pour la création.

            Prendre le temps d’écrire, c’est passer du temps sur une activité plaisante, prendre le temps de jongler avec les mots, d’explorer des styles, des idées, etc. Bref, de s’entraîner, d’habituer les mots à nous venir plus facilement. On peut vaquer d’un projet personnel à un autre, faire des exercices de style ou simplement approvisionner notre banque d’idées, de personnages ou de lieux.

            Bien entendu, si pour améliorer le style, il suffit d’écrire sur tout et sur (presque) rien, cela ne suffit pas pour mener un projet particulier à terme. Il faut alors mettre son énergie sur celui-ci.

Par conséquent, il importe de trouver notre propre équilibre (cela peut être 20/80, 40/60, 50/50, etc.) pour partager notre temps entre l’entraînement et les projets précis.

Caroline