Ainsi, même s'ils participent tous à la même quête, il n'est pas rare que chaque personnage espère en tirer un bénéfice différent. Ils n'ont pas la même définition de la distribution des intrigues principale et secondaires. Leurs attentes diffèrent, leurs préoccupations aussi.
Et, c'est là que le point de vue prend tout son sens pour créer un élément de surprise. En développant la narration (ou une partie de celle-ci) à partir du point de vue d'un personnage particulier, il est possible, de par les préoccupations de celui-ci, de détourner l'attention du lecteur sur ce qui arrivera vraiment. Ainsi, si la narration se focalise sur l'inquiétude d'une mère qui craint que son jeune enfant (qui a peu d'ami) ne reçoivent pas de valentins alors qu'il en a préparés pour tous les élèves de sa classe. Le lecteur s'attendra à ce qu'on lui dise en définitive si l'enfant est heureux d'avoir reçu des valentins ou triste (vexé, fâché) de ne pas en avoir reçu. Mais, si la quête du point de vue de l'enfant (auquel le lecteur n'a pas accès) est seulement de bien accomplir son offrande. Si lorsque l'enfant revient après avoir distribué ses valentins, il est très heureux et fier, le lecteur s'attend à connaître le nombre de valentin reçu par l'enfant et non pas à l'annonce « je n'ai oublié personne, personne! ».
Comme le point de vue part des préoccupations d'un personnage en particulier, il calque les attentes du lecteur sur celles de ce personnage. Les autres personnages, par contre, restent avec leur propre point de vue, même si le lecteur n'y a pas accès. L'intrigue, elle, évolue selon ce que chacun des personnages y apporte. Et c'est là que peuvent se cacher des éléments tout à fait logique et vraisemblable, même si (du point de vue de la narration) personne ne les a vu venir.
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